Exemple : Le tango Y todavía te quiero


 

     Sur le plan de la structure musicale, on pourra analyser comme exemple le tango "Y todavía te quiero" (composé en 1956 par Luciano Leocata et interprété cette même année par nombre d'orchestres, notamment ceux d'Alfredo de Angelis, de José Basso, de Domingo Federico, de Carlos Di Sarli, de Juan D`Arienzo, ou encore celui d'Héctor Varela).

 

    (Disons au passage que le texte, dû à Abel Aznar, est sans grande qualité littéraire ! On pourra en juger : voir texte et traduction en anglais sur PlanetTango (où on pourra l'écouter chanté par Jorge Falcón) et texte et traduction en français sur ce site.)

 

     Ce tango comporte dans sa structure un couplet de 4 phrases de 8 temps forts chacune et un refrain de 5 phrases, les 4 premières de celles-ci comportant 10 temps forts et la dernière 8 temps forts.

     L'attaque de chaque phrase est en anacrouse (on entend au début de chacune d'elles, avant le premier temps fort, tantôt deux notes, tantôt une note. Le danseur peut profiter de ces levées pour préparer son départ.

 

     On y rencontre encore :

  • des cadences suspensives suivies de pauses en fin de phrase (le dernier temps fort n'est pas accentué) ;
  • des cadences conclusives confirmées par des chan-chan en fin de sections ;
  • ainsi que, au début des 4 premières phrases du refrain, des notes tenues sur 3 temps forts (sur "Por qué...""Por qué...", "Yo sé..." et "Por qué..."), qui seront l'occasion de déplacements ralentis ;
  • et, en outre, un phrasé musical bien adapté aux accents du texte espagnol - ou l'inverse. A part les pauses de fin de phrases et les valeurs longues sur les Por qué... et sur le Yo sé... tous les temps forts correspondent à des syllabes accentuées du texte ; cela n'empêche pas les chanteurs, dans la plupart des interprétations, de chanter rubato, pour renforcer le sens du texte et donner une touche personnelle à leur interprétation.

     


 

      Dans la danse, on cherchera bien entendu à interpréter tous ces éléments caractéristiques de la musique.

 

      Sur la partition pour piano, le couplet occupe les 4 premiers systèmes de la page 1 et le refrain le reste de la page 1 et toute la page 2 (on notera au passage que ce tango est écrit dans une mesure à 4x8).

 

 

     On écoutera la version de ce tango enregistrée en 1956 par Carlos Di Sarli, avec Roberto Florio au chant, et dansée ici par Amanda et Adrian Costa, dans une démonstration à la Tangueria du Port, à Nantes.

 

 

 


 


 

 Dernière modification de cette page décembre 2014