Valse de 1936
Musique d'Antonio Sureda – Paroles de Gerónimo (ou Jerónimo) Sureda.
Interprétations en 1936 :
Barreras de amor
En aquel pobre señalero de madera
que el viejo tata construyó con un vagón
vivió la linda virgencita de los campos
y ya sabía cumplir bien con los que haceres
y el ritmo chirriante de su canto no bien el claro sol asomaba por los campos.
Le enseño la calandria (3) un lindo trino la torcaza a ser buena y generosa y soñó con un mundo de esperanzas sin fin,
porque miraba volar las mariposas.
dio su vida aquel bravo maquinista, y con él los dulces sueños de amor también se fueron.
Ya no hay nadie en el viejo señalero
es inútil que llame el hornero,
se fue la linda flor que adornaba aquellos campos.
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Barrières d'amour
Dans cette pauvre cabine de bois, que son vieux papa a construite avec un wagon, a vécu la jolie petite madone des champs elle était brune, bien dorée de soleil. C'était la bonne petite mère de la maison vu que, depuis petite fille, elle était restée toute seule, elle s’y entendait pour remplir les tâches : elle avait appris en regardant les oiseaux.
Il lui lançait son appel tous les matins, le fournier (1) et la modulation stridulante de son chant sonnait pour elle comme une diane (2), à peine le clair soleil avait-il point sur la campagne. La calandre (3) lui a enseigné un joli trille et la palombe, à être bonne et généreuse ; elle a rêvé d'un monde d'espoir sans fin, car elle regardait voler les papillons.
Lui, c’était un jeune mécanicien qui conduisait le premier train à sillonner la région et qui, pour passer, demandait la voie libre à la brune qui lui a pris le cœur. Et cette jolie petite madone des champs, de tout son coeur, l’a attendu à la barrière et, tout en lui offrant un sourire au passage, par ses signes, elle lui disait que non.
Cette histoire d'amour s'est trouvée brisée
parce qu'un jour, en une collision au petit matin, il a donné sa vie, notre vaillant mécanicien, et, avec lui, sont aussi partis les doux rêves d'amour.
Il n'y a plus personne dans l’ancienne cabine ; la calandre ne fait plus entendre son chant joyeux ; pas la peine qu'il lui lance son appel, le fournier, elle s’en est allée, la jolie fleur qui ornait ces champs.
Traduction François Benoist ©
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(1) Le fournier roux (Furnarius rufus) est un des symboles nationaux de l'Argentine, de même que le ceibo (l'Erythrine crête de coq ou Arbre corail), en a été décrété fleur nationale, en 1942.
(Une lectrice, Chantal P. me signale -je l'en remercie- que el hornero est aussi l'homme du four, ou du fourneau, et pourrait désigner le chauffeur d'une locomotive ! On peut alors se demander si l'auteur n'a pas voulu, en clin d’œil dans ce contexte aviaire et ferroviaire, jouer sur cette homonymie. Le chant de l'hornero serait alors à mettre en parallèle avec le sifflet de la loco !!)
(2) La diane : sonnerie de clairon ou de trompette exécutée au point du jour pour réveiller les soldats.
(3) L’alouette calandre (Melanocorypha calandra).
Un "pobre señalero de madera"
Voici la version du Trio Antonio
Sureda :