Celos (Jalousie)

Tango gitano de 1925.

Musique de Jacob Gade (violoniste et compositeur danois, né en 1879 à Vejle - mort en 1963 à Thorøhuse).

     Ce tango a été joué pour la première fois en 1925 à la première du film américain Don Q. Son of Zorro, avec Douglas Fairbanks et Mary AstorIl a, par la suite, connu de nombreuses interprétations, au point que dans les années 1970, on estime qu’il a été joué toutes les minutes sur les radios du monde !

 

     Parmi les principales interprétations, instrumentales ou chantées les plus récentes, on citera  celles de :

  • Las Estrellas de Buenos Aires, en 1960
  • Florindo Sassone, en 1971
  • la version chantée par Libertad Lamarque, avec l’orchestre du mexicain Chucho Rerrer (José de Jesús Ferrer Villalpandoen 1972
  • Sexteto Mayor, en 1986
  • L’Ensemble Hyperion, en 2010

ou encore

  • la version chantée par Plácido Domingo avec l'orchestre et les choeurs d'Eugene Kohn.

 

     Suivant les versions chantées, les paroles peuvent différer.

 

     Le texte d'Ismael Victoriano Moreno (la partition pour piano et violon figurant sur TodoTango porte "Adaptacion y Letra en Castellano de A. (?) Moreno").

 

  

Celos

 

Celar a un amor hechicero,

sufrir en silencio un penar,

sólo ese nos brinda siempre un querer

 

de sutil aroma embriagador...!

 

Tus ojos hieren al mirar...

tus labios matan al besar...

¡Oh, amada mujer, que mi alma te llevas

 

aprisionada a tu pasión...!

 

¡Oh, celos que me torturáis!

cual acerado y cruel puñal,

matáis quedamente y sin dolor...!

¡veneno sutil que la vida os lleváis!

 

Sin celos no existe un amor

sin penas no existe un vivir,

y ese acerado puñal nos enseña

¡que amar... es sufrir...

que es morir...!

Jalousie

 

Garder jalousement un amour ensorceleur, 

souffrir un chagrin en silence,
c’est cela seul que nous apporte toujours un désir

de subtil parfum enivrant.

A les regarder, tes yeux blessent,
à les baiser tes lèvres tuent,

Oh, femme aimée, qui t'emparant de mon âme,

la tient prisonnière de ta passion ...!

Oh, jalousie, qui me tourmentes
tel un poignard 
acéré et cruel !

Tu tues doucement et sans douleur… !

Poison subtil qui t'empares de la vie...!

Sans jalousie, il n’est point d'amour
sans chagrins, il n’est point de vie,
et ce poignard acéré nous apprend

qu'aimer ... c’est souffrir ...

que c’est mourir ...!

 

 

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          C'est une autre version que chante Plácido Domingo :

 

  

 

Celos

 

¡Ay de mí!
los celos que yo sentí,
amargos celos
por todos sus desdenes.

 

¡Ay de mí!
los celos que yo sentí,
igual que espinas
que tu clavaste en mí.

 

Sufrí, pensé,
que otros labios besarás.

¿Por qué, por qué

tantos celos tu me das?
Al recordar que te besé
tus labios por ti lloraré.

 

Recuerdos de un día feliz
que fue claro sol para mí,
tu amor me jurabas sin vacilar,
mi amor sin recelos yo te ofrecía.

 

Después tu querer terminó,

desdenes y agravios sufrí
y si con rencor una vez te mire
fue porque tengo celos de ti.

 

Si con rencor una vez te mire
fue porque tengo celos de ti.

Jalousie

 

Malheur à moi !

la jalousie que j'ai connue,

jalousie amère

pour tous ses dédains.

 

Malheur à moi !

la jalousie que j'ai connue,

telle les épines

que tu as plantées en moi.

 

J'ai souffert, j'ai pensé

que tu allais baiser d’autres lèvres.

Pourquoi, pourquoi

me rends-tu aussi jaloux ?

Au souvenir des baisers que je t'ai donnés

pour toi j’ai pleuré.

 

Souvenirs d'un jour heureux

qui fut pour moi un soleil éclatant,

tu me jurais ton amour sans hésiter,

et mon amour, je te l’ai offert sans réserve.

 

Après que ton amour a pris fin,

j’ai subi affronts et offenses

et si je t’ai regardée parfois avec rancœur 

c’est que je suis jaloux de toi.

 

et si je t’ai regardée parfois avec rancœur 

c’est que je suis jaloux de toi.

 

 

Traductions François Benoist ©

 

 

 

   

     Le titre Celos a été donné à bien d'autres oeuvres, parmi lesquelles on ne retiendra que le tango composé en 1912 par Arturo Bernstein ("El Alemán"), le texte étant dû à Luis Rubistein (voir ce texte sur le site Todotango - traduction à venir...). 

 

 

 

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