Charol

Candombe

Paroles et musique d’Osvaldo Sosa Cordero.

  • Enregistrement en 1944 par Alberto Castillo avec l'orchestre d’Emilio Balcarce.

 

Charol

 

¡Charol! ¡Charol!
Como noche sin luna,
como los cuervos, era charol.
En la piel, tinta bruna,
y en todo el cuerpo fiebre de sol.

 

Como noche sin luna,
como los cuervos, era Charol.

¡Charol! ¡Charol!

No conoció su cuna
y en la Recova (1) se hizo mayor.
Nunca tuvo fortuna
ni tuvo amigos, ni tuvo amor.
No conoció su cuna
y en la Recova se hizo mayor.

¡Charol! ¡Charol!

Cuidando las carretas,
Charol mataba su frío y su hambre.
Hondas eran sus penas,
hondas, tan hondas como los parches,

 

Cuando el candombe rojo
con su retumbe rasgaba el aire.

¡Ay Charol! ¡Pobre negro Charol! (ter)

Nadie asomó a su sueño,
pero él soñaba, ¡Pobre Charol!
Y era la de su ensueño,
de tez de nieve y bucles de sol.

Nadie asomó a su sueño,
pero él soñaba, ¡Pobre Charol!

¡Charol! ¡Charol!

Ella no supo nunca

Que el pobre negro murió de amor,

Su pobre vida trunca

Cayó vencida por el dolor.

Ella no supo nunca

Que el pobre negro murió de amor

 

¡Charol!, ¡Charol!

 

Negro como su cuerpo,
fue su destino de frío y de hambre.
Hondas eran sus penas,
hondas, tan hondas como los parches.

 

Cuando el candombe rojo
con su retumbe rasgaba el aire.

¡Ay Charol! ¡Pobre negro Charol! (bis)

Cirage

 

Cirage ! Cirage !

Comme une nuit sans lune,

comme les corbeaux, c’était Cirage.

Dans sa peau d’encre noire

et dans tout son corps, une fièvre de soleil.

Comme une nuit sans lune,

comme les corbeaux, c’était Cirage.

 

Cirage ! Cirage !

 

Il n’a pas connu son berceau ;

c’est à la Recova (1) qu’il a grandi.

Sans jamais avoir de fortune

ni d’amis, ni d'amour.

Il n’a pas connu son berceau ;

c’est à la Recova qu’il a grandi.

 

Cirage ! Cirage !

 

Au soin des charrettes,

Cirage tuait son froid et sa faim.

Et combien profondes ont été ses peines,

aussi profondes que les peaux des tambours,

quand le rouge candombe déchirait l'air de ses grondements.

 

Hélas ! Cirage ! Pauvre nègre Cirage ! (ter)

 

Personne n’avait idée de son rêve,

mais lui, il rêvait, le pauvre Cirage !

Et ce dont il rêvait, c’était

d’avoir un teint de neige et des boucles de soleil.

Personne n’avait idée de son rêve,

mais lui, il rêvait, le pauvre Cirage !

 

Cirage ! Cirage !

 

Elle n'a jamais su

que le pauvre nègre est mort d'amour,

sa pauvre vie écourtée

est tombée vaincue par la douleur.

Elle n'a jamais su

que le pauvre nest mort d'amour.

 

Cirage ! ... Cirage !

 

Noir comme son corps,

fut son destin de froid et de faim.

Et combien profondes ont été ses peines,

aussi profondes que les peaux des tambours,

quand le rouge candombe déchirait l'air de ses grondements.

 

Hélas ! Cirage ! Pauvre nègre Cirage ! (bis)

 

 

Traduction François Benoist ©

 


(1) C'était la Halle aux Viandes de Buenos Aires. Il en est question dans le texte du tango Amarras de Carmelo Santiago.