Claveles blancos

Tango de 1949

Paroles de José María Contursi, musique d’Armando Pontier.

Interprétations :

  • Enrique Francini et Armando Pontier, avec Roberto Rufino en 1949 ; et
  • José Basso, avec Ricardo Ruiz également en 1949.

 

Claveles blancos

 

Se durmió
besando el sueño aquel
que nunca se cumplió...
¡Rumor de mar lejano!
Su mano se alargó,
¡jazmín y piel!
y en mi desolación
¡grite... grite!
Nunca más
sus voz me llamará...
¡ya nunca..., nunca más
su boca besaré!

Yo crucé
tus dedos de marfil
y puse sobre ti
muchos claveles blancos...
Amordacé
mi angustia y mi rencor
y entrecerré
tus ojos y mi corazón.
Un telón
de sombras..., nada más
tu ausencia me dejó,
¡nada más, nada más!

A través
de un pálido cristal
resurge nuestro ayer
¡canción hecha pedazos!
Y estás hablándome
Feliz..., jovial...
(¡sarcasmo amargo y cruel,
tu soledad!)
Nunca más
tu voz me llamará,
ya nunca, nunca más
tu boca besaré...

Les oeillets blancs

 

Elle s’est endormie

embrassant ce rêve

qui jamais ne s’est réalisé...

Rumeur de la mer lointaine !

Sa main s’est étendue,

jasmin et peau !

et dans ma désolation

j’ai crié ... crié !

Jamais plus

sa voix ne m'appellera ...

Et jamais ... jamais plus

je ne baiserai sa bouche !

 

J’ai croisé

tes doigts d'ivoire

et j’ai posé sur toi

tout plein d’oeillets blancs ...

J’ai bâillonné

mon angoisse et ma rancœur

et j’ai refermé

tes yeux et mon coeur.

Un rideau

d’ombres ... rien de plus

ton absence ne m'a laissé,

rien de plus, rien d'autre!

 

Au travers

d'une vitre pâle,

c'est notre hier qui resurgit ;

chanson brisée en morceaux !

Et tu me parles

heureuse ... joyeuse...

(sarcasme amer et cruel,

ta solitude !)

Jamais plus

ta voix ne m'appellera,

non, jamais, jamais plus

je ne baiserai ta bouche...

 

 

Traduction François Benoist ©

 

     Voici l'interprétation de l'orchestre Francini-Pontieravec Roberto Rufino en 1949 :

 

 

     Claveles blancos est ici précédé de Arrabal (gran tango milonga de José Pascual) enregistré en 1946 également par Francini-Pontier, morceau instrumental que l'on pourrait confondre avec la milonga Arrabal, dont la musique de Félix Lipesker accompagne un beau texte d'Homero Manzi.

 

 

Haut de page