El clavelito 

     Tango composé vraisemblablement dans les années 1930. Le texte est de Reinaldo Yiso, la musique d'Ángel Cabral et Roberto Rufino.

L'enregistrement le plus ancien est apparemment celui de Roberto ‘El Chato’ Flores, qui a chanté de 1936 à 1943, essentiellement chez Enrique Rodríguez.

On notera aussi les versions chantées par :

  • Hugo Duval chez Rodolfo Biagi ;
  • Argentino Ledesma chez Jorge Dragone ; et
  • Miguel Montero chez José Libertella,
  • ainsi que la version récente de Las Bordonas.

 

El clavelito

 

Será tal vez porque soy pobre, muy pobre,

que eres así con mi cariño sincero,

 

sin comprender que mi riqueza del alma

también es oro que yo te ofrezco.
Tal vez tu amor sólo persigue grandezas

para adornar tanta belleza sin alma.
Todo es igual, como aquel cuento que dice,

de los amores de una rosa y un clavel.


Un clavelito triste vivía
por uno rosa se consumía,
pero la rosa coqueta y mala
a una estrellita chiquitita solo amaba.

Pasa en la vida, como en las flores,

 

todos tenemos penas y amores,
la misma pena del clavelito
por tu desprecio siento aquí en el corazón.

 

Era un jardín todo cubierto de flores,
con su jazmín y margaritas muy blancas,

con un clavel entre rojizos malvones,

con azucenas, rosas y dalias.

Y en el jardín enamorada vivía
la rosa té de una estrellita lejana
sin comprender que el clavelito la amaba

 

y suspiraba de tristeza por su amor.     

Le petit oeillet

 

C’est peut-être parce que je suis pauvre, très pauvre,

que tu traites comme ça ma sincère affection,

sans te rendre compte que la richesse de mon âme

c’est aussi de l’or que je t’offre.

Peut-être que ton amour ne recherche que les grandeurs

pour orner une telle beauté sans âme.

Tout cela c’est pareil à ce conte qui parle

des amours d'une rose et un œillet.

 

Il était une fois un triste petit oeillet

qui pour une rose se consumait,

mais la rose coquette et méchante

n’aimait qu’une petite, une toute petite étoile.

Ça se passe dans la vie comme chez les fleurs,

nous avons tous des peines et des amours,

la peine du petit œillet, la même,
par ton mépris, je la sens ici dans mon coeur.

 

C'était un jardin tout couvert de fleurs,

avec son jasmin et des marguerites bien blanches,

un œillet parmi les géraniums rougeâtres

et puis des lys, des roses et des dahlias.

Habitait en ce jardin la rose thé

amoureuse d’une petite étoile lointaine,

sans se rendre compte que le petit œillet l’aimait,

et son amour le faisait soupirer de tristesse.

 

 

Traduction François Benoist ©

 

 

 

 

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