La vi llegar

Tango de 1944

Texte de Julián Centeya - Musique d’Enrique Francini.

 

Quelques interprétations :

En 1944, par :

  • Miguel Caló, avec Raúl Iriarte ;
  • Aníbal Troilo, avec Alberto Marino ;
  • Enrique Rodríguez, avec Armando Moreno ;

puis par :

  • Argentino Galván,version instrumentale en 1958 ;
  • Alberto Di Paulo, avec Jorge Valdez (entre 1957 et 1964 ?) ;
  • Osvaldo Pugliese, avec Jorge Maciel, en 1961 ;
  • Orquesta Típica Porteña, avec Roberto Goyeneche en 1970 ;
  • Armando Cupo, avec Alberto Morán, également en 1970 ;
  • Leopoldo Federico, avec Alberto Podestá, en 1973.

 

 

La vi llegar

 

La vi llegar...
¡Caricia de su mano breve!
La vi llegar...
¡Alondra que azotó la nieve!
Tu amor -pude decirle- se funde en el misterio

de un tango acariciante que gime por los dos.

 

Y el bandoneón

-¡rezongo amargo en el olvido!-
lloró su voz,
que se quebró en la densa bruma.

Y en la desesperanza,
tan cruel como ninguna,
la vi partir sin la palabra del adiós.

Era mi mundo de ilusión,
lo supo el corazón,
que aún recuerda siempre su extravío.
Era mi mundo de ilusión
y se perdió de mí,
sumiéndome en la sombre del dolor.

 

Hay un fantasma en la noche interminable,
hay un fantasma que ronda en mi silencio.
Es el recuerdo de su voz,
latir de su canción,
la noche de su olvido y su rencor.

La vi llegar...

¡Murmullo de su paso leve!
La vi llegar...
¡Aurora que borró la nieve!
Perdido en la tiniebla, mi paso vacilante

la busca en mi terrible camino de dolor.

 

 

Y el bandoneón

dice su nombre en su gemido,
con esa voz
que la llamó desde el olvido.
Y en este desencanto brutal que me condena
la vi partir, sin la palabra del adiós…

Je l’ai vue arriver

 

Je l’ai vue arriver...

Caresse de sa main furtive !

Je l’ai vue arriver...

Alouette que la neige a fouettée !

Ton amour – j’ai pu le lui dire – se fond dans le mystère

d’un tango caressant qui gémit pour nous deux.

 

Et le bandonéon

- je gromelle de chagrin dans l’oubli ! -

a lancé sa plainte,

qui s'est brisée dans l'épais brouillard.

Et dans le désespoir,

cruelle comme personne,

je l'ai vue partir sans un mot adieu.

 

Elle était mon monde d'espoir ...

mon cœur le savait

il se souvient encore de sa perte.

Elle était mon monde d'espoir

il s’est perdu pour moi,

me plongeant dans les ombres de la douleur.

Il y a un fantôme dans la nuit sans fin,

Il y a un fantôme qui hante mon silence. 

C'est le souvenir de sa voix,

la cadence de sa chanson,

la nuit de son oubli et de son ressentiment.

 

Je l'ai vu arriver...

Murmure de son pas léger!

Je l'ai vu arriver...

Aube qui a effacé la neige!

Perdu dans l'obscurité, mon pas hésitant

la recherche sur mon horrible chemin de douleur.

 

Et le bandonéon

dit son nom dans sa plainte

avec cette voix

qui l'a appelée du fond de l'oubli.

Et, dans cette désillusion brutale qui me condamne,

je l'ai vue partir sans un mot adieu… 

 

 

     Voici d'abord la version Troilo-Marino de 1944.

 

     

     Puis celle, très différente, de Leopoldo Federico, avec Alberto Podestáde 1973.

 

 

     On entend aussi "La vi llegar" joué par la Orquesta Típica Francini – Pontier, avec au chant Alberto Podestá, dans le film Los Perez Garcia, du scénariste et metteur en scène Don Napy (Luis Napoleón Duclout), film réalisé en 1950.

 

 

 

 

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