Llevátelo todo

Tango de 1928 - Paroles et musique de Rodolfo Sciammarella.

 

Quelques interprétations :

  • Enrique Delfino et Manuel Parada, avec Azucena Maizani en 1928 ;
  • Osvaldo Fresedo, avec Ernesto Famá en 1928 ;
  • Francisco Canaro, avec Charlo en 1928 ;
  • Luis Petrucelli en 1928 ;
  • Juan D'Arienzo, avec Carlos Dante en 1928 ;
  • Ignacio Corsini en 1928 ;
  • Rafael Canaro, avec Carlos Dante en 1929 ; et

les reprises

  • d'Osvaldo Pugliese, avec Alberto Morán en 1950 ; et
  • d'Alfredo De Angelis, avec Oscar Larroca en 1951.

 

 

Llevátelo todo 

 

Vení, hermano, debo hablarte
que en mi pecho hay mucha bronca
y una pena que hace rato
que no puedo desahogar.
Vení, hermano, no te asombres,
yo te vi la noche aquella
que chamuyabas con ella,
muy bajito, no sé qué.

Porque yo la quiero mucho...
Vos sabés cómo la quiero...
Que no sé cómo resisto
a la horrible tentación
de ahogarla entre mis brazos,
de partirte a vos el pecho...
Pero no... Vos sos derecho,
tan derecho como yo...

Cumplí con tu deber,
que es triste, muy triste,
pelear entre hermanos
un mismo querer.
Llevátelo todo,
mis pilchas, mi vento,
pero a ella dejála
porque es mi mujer...

Si te deschaban tus ojos,
tu voz que está emocionada;
si comprendo claramente
que vos mucho la querés.
mas te ruego que seas hombre,
que luchés con entereza
y respetés con nobleza
la amistad que te brindé.

Yo que siempre te he confiado
todo cuanto había en mi vida,
los secretos más sagrados
que un hombre puede confiar.
Vos también me has confesado
todo tu triste pasado...
¡Si nunca te he traicionado,
no me debes traicionar!

 

Tu peux tout prendre

 

Par ici, mon frère, je dois te dire

que j'ai au coeur une vive colère

et une peine telle que par moment

je ne peux reprendre mon souffle.

Par ici, mon frère, ne t'étonne pas,

je t’ai vu cette nuit

qui bavardais avec elle,

tout bas, je ne sais pas de quoi.

 

Parce que je l'aime fort...

Tu sais combien je l'aime ...

Je ne sais pas comment résister

à l'horrible tentation

de l’étouffer de mes bras,

de te briser le cœur...

Mais non ... Tu es loyal,

aussi loyal que moi ...

 

Fais ce que tu dois,

car c'est triste, très triste,

entre frères, de se disputer

le même amour.

Tu peux tout prendre,

mes vêtements, mes sous,

mais elle, laisse-là

parce que c'est ma femme ...

 

Oui, tes yeux te trahissent,

et ta voix agitée,

oui, je me rends compte clairement

que tu l’aimes fort.

Je te demande d'être un homme,

de lutter avec courage

et de respecter dignement

l’amitié que je t’ai offerte.

 

Moi qui t’ai toujours confié

tout ce qui était dans ma vie,

les secrets les plus sacrés

qu'un homme peut confier.

Tu m’as aussi avoué

tout ton triste passé...

Si je ne t’ai jamais trahi,

tu ne dois pas me trahir !

 

 Traduction François Benoist ©

 

 

     Sur le thème de la rivalité entre frères, notons encore le tango Reconciliémonos et le tango Celos, non pas le célèbre Jalousie de Jacob Gade, mais le texte de Luis Rubistein du tango homonyme, dont la musique est due à Arturo Bernstein (voir texte et traduction).  

 

     Voici la version d'Alfredo De Angelis, avec Oscar Larrocade 1951.

 

     

     Puis la version d'Osvaldo Pugliese, avec Alberto Moránde 1950 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer © - reproduite avec son aimable autorisation).

 

 

 

 

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