Loca!

Tango de 1922

Paroles d’Antonio Viergol - Musique de Manuel Jovés.

Quelques interprétations :

  • Guillermo BarbieriJosé Ricardo, avec Carlos Gardel, en 1922
  • Quinteto Don Pancho, dir. Francisco Canaro, en 1938
  •  Orquesta Típica Víctor, en 1941
  • Juan D'Arienzo, en 1942, 1946 et 1955
  • Enrique Mora, avec Amanda Vidal, en 1950
  • Juan Canaro, en 1954
  •  Alfredo De Angelis, avec Juan Carlos Godoy, en 1964
  • Maria De La Fuente
  •  Los Solistas de D'Arienzo
  • Los Autenticos Reyes
  • Orquesta Típica Fervor de Buenos Aires
  • Orquesta Típica Ernesto Franco, en 2012.

On notera d'autres versions chantées, telles que celle de Libertad Lamarque.

 

Loca!

 

Loca me llaman mis amigos,
que sólo son testigos
de mi liviano amor.
Loca...
¿Qué saben lo que siento (1),
ni qué remordimiento
se oculta en mi interior?

Yo tengo, con alegrías,
que disfrazar mi tristeza,
y que hacer de mi cabeza
las pesadillas huir.
Yo tengo que ahogar en vino (2)
la pena que me devora...
Cuando mi corazón llora,
mis labios deben reír.

Yo, si a un hombre lo desprecio,
tengo que fingirle amores;
y admiración, cuando es necio;

 

y si es cobarde, temores.

 

Yo que no he pertenecido

al ambiente en que ahora estoy,
he de olvidar lo que he sido
y he de olvidar lo que soy.

Loca me dicen mis amigos
,

que sólo son testigos
de mi liviano amor.
Loca,
¿Qué saben lo que siento,
ni qué remordimiento
se oculta en mi interior?

Allá muy lejos, muy lejos,
donde el sol cae cada día,
un tranquilo hogar había
y en el hogar unos viejos.
La vida y su encanto era
una muchacha que huyó
sin decirles dónde fuera...
y esa muchacha soy yo.

Hoy no existe ya la casa,
hoy no existen ya los viejos
hoy la muchacha muy lejos,
sufriendo la vida pasa 
(3).

Y al caer todos los días
en aquella tierra el sol,
caen con él mis alegrías
y muere mi corazón.

 

"Folle" (4) !

 

Mes amis m'appellent "la folle",

ils ne sont témoins

que de la légèreté de mes amours.

"Folle"...

Que savent-ils de ce que je ressens,

ou quels remords

se cachent au fond de moi ?

 

Il me faut travestir

ma tristesse en gaieté

et les cauchemars,

les chasser de mon esprit.

Je dois noyer dans le vin

le chagrin qui me dévore...

Quand mon cœur pleure,

mes lèvres doivent rire.

 

Et moi, si je méprise un homme,

je dois donner l’apparence de l’amour ;

et faire semblant de l’admirer, quand c’est un imbécile;

et s’il est lâche, faire semblant de le craindre.

Moi qui n'ai pas appartenu

au monde dans lequel je vis maintenant,

je dois oublier ce que j'ai été

et oublier aussi ce que je suis.

 

Mes amis me disent "la folle",

ils ne sont témoins

que de la légèreté de mon amour.

"Folle",

Que savent-ils de ce que je ressens,

ou quels remords

se cachent au fond de moi ?

 

Là-bas, très loin, très loin,

où le soleil se couche chaque jour,

était un foyer tranquille

et dans ce foyer, des vieux.

Le charme de la vie, c’était

une fille, qui s'est enfuie

sans leur dire où elle allait...

et cette fille, c'est moi.

 

Aujourd'hui, la maison n'existe plus,

aujourd'hui, ils ne sont plus là, les vieux

aujourd'hui la fille, très loin de là,

passe sa vie dans la peine.

Et tous les jours, quand le soleil

décline en cette terre,

avec lui déclinent mes joies

et mon coeur se meurt.

  

(1) Paroles originales ¿No saben lo que siento.

Variantes chantées notamment par Libertad Lamarque (écouter ci-dessous)

(2) en copa ;

(3) Y ya no existe mas la casa,

ya no existen las lois viejos

una muchacha muy lejos

sufriendo la vida pasa. 

(4) Employé substantivement, le terme "Loca" peut désigner familièrement une femme aux mœurs légères, voire une prostituée.

   

     On appréciera ci-dessous la fameuse séquence, diffusée à la télévision argentine en 1968 D'Arienzo, bien que plus tout jeune (l'âge du siècle), fait montre d'une belle énergie, fort communicative à en juger aussi par la gestuelle des musiciens. Comme quoi si la danse est par nature très physique, la musique ne l'est pas moins !

 

     On comprend aussi que El Rey del Compás ait su, avec le rythme qui fait sa caractéristique, ramener les danseurs sur les pistes dans les années 1935, après la vogue des tangos-canciones...

 

 

     Et, pour une version chantée, la belle interprétation de Libertad Lamarquela novia de america (la "fiancée de l'Amérique latine) :

 

 

     Enfin la version d'Ernesto Franco :

 

 

 

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