Perdóname

Tango - Premiers enregistrements en 1954.

Paroles de Cátulo Castillo – Musique d’Héctor Stamponi.

 

Enregistrements :

En 1954 :

  • Francini-Pontier, avec Luis Correa ;
  • Osvaldo Fresedo, avec Héctor Pacheco ;
  • Chanté par Charlo, orchestre non spécifié ; est-ce celui de Francisco Canaro, avec qui il a enregistré principalement de 1928 à 1937 ?                  

Et puis :

  • Juan Sánchez Gorio, avec Osvaldo Bazán, en 1956 ;
  • Héctor Stamponi au piano en 1962.

 

Perdóname (1)

 

Perdóname
si alguna vez, goteando lodo,
te amé, te amé
y me arrastré de cualquier modo.

 

Perdóname
si por quererte fui capaz

de odiar,
si fui capaz de renegar

mi fe,
si fui capaz de todo, todo.

Llega

la noche amiga
mojando con su lluvia
mi fatiga.
Juega
sobre el cordón
el rosetón
de luz de algún cartel.
Volver,
volverte a hallar
al paso de otro ser,

vestida de oro y raso.

Pensar,
pensar que ayer
yo preferí matar
que verte en otros brazos.

 

Vamos,
total qué importa,
la muerte corta
el hilo de cristal.

Perdóname
si soy tenaz al no olvidarte,
si soy capaz
de hallarte al paso y contemplarte.

 

Perdóname,
si donde estás
te llega más mi voz
si comprendés
que entre los dos
es Dios
el que no quiere perdonarte.

 

  (1) L’espagnol argentin, dans ces formes verbales d’impératif 2ème personne du singulier avec pronom complément, fige volontiers l’accent tonique : Perdóname pour Perdoname.

 

Pardonne-moi

 

Pardonne-moi

si quelquefois, comme enlisé (2),

je t'ai aimée, je t'ai aimée

et je me suis traîné n'importe comment.

 

Pardonne-moi

si pour t’aimer j’ai été capable

de haïr,

si j’ai été capable de renier

ma foi,

si j’ai été capable de tout, de tout.

 

La voici

la nuit amie

mouillant de sa pluie

ma lassitude.

Elle joue

sur le bord du trottoir,

la rosace

de lumière de quelque enseigne.

Revenir,

revenir pour te trouver

marchant aux côtés d'un autre être (3),

vêtue d'or et de satin.

Penser,

penser qu’hier

j'ai préféré tuer

plutôt que de te voir dans d'autres bras.

 

Allons,

après tout, qu’importe,

la mort coupe

le fil de verre (4).

 

Pardonne-moi

si je m’obstine à ne pas t’oublier,

si je suis capable

de te retrouver ici ou là et de te regarder.

 

Pardonne-moi,

si, là où tu es,

ma voix te parvient encore,

si tu comprends

que entre nous deux

c’est Dieu

qui ne veut pas te pardonner.

 

 (2) Mot à mot : dégoulinant de boue

 ou de vase.

 (3) Interprétation possible de ce vers,

 dans ce contexte.

 (4Le fil des Parques. 

 La littérature ésotérique utilise  l'image du cordon d'argent.

 

 

     Voici la version chantée par Charlo, apparemment avec l'orchestre de Francisco Canaro (?)

 

 

 

Et l'interprétation de l'auteur, Héctor Stamponiau piano.

 

 

 

 

     Perdoname est aussi le titre d'une valse de Ciriaco Ortiz de 1935 (le texte étant d’Enrique Cadícamo).

 

 

 

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