Perdóname
Tango - Premiers enregistrements en 1954.
Paroles de Cátulo Castillo – Musique d’Héctor Stamponi.
Enregistrements :
En 1954 :
Et puis :
Perdóname (1)
Perdóname
Perdóname
de odiar,
mi fe,
la noche amiga vestida de oro y raso.
Pensar,
Vamos,
Perdóname,
(1) L’espagnol argentin, dans ces formes verbales d’impératif 2ème personne du singulier avec pronom complément, fige volontiers l’accent tonique : Perdóname pour Perdoname.
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Pardonne-moi
Pardonne-moi si quelquefois, comme enlisé (2), je t'ai aimée, je t'ai aimée et je me suis traîné n'importe comment.
Pardonne-moi si pour t’aimer j’ai été capable de haïr, si j’ai été capable de renier ma foi, si j’ai été capable de tout, de tout.
La voici la nuit amie mouillant de sa pluie ma lassitude. Elle joue sur le bord du trottoir, la rosace de lumière de quelque enseigne. Revenir, revenir pour te trouver marchant aux côtés d'un autre être (3), vêtue d'or et de satin. Penser, penser qu’hier j'ai préféré tuer plutôt que de te voir dans d'autres bras.
Allons, après tout, qu’importe, la mort coupe le fil de verre (4).
Pardonne-moi si je m’obstine à ne pas t’oublier, si je suis capable de te retrouver ici ou là et de te regarder.
Pardonne-moi, si, là où tu es, ma voix te parvient encore, si tu comprends que entre nous deux c’est Dieu qui ne veut pas te pardonner.
(2) Mot à mot : dégoulinant de boue ou de vase. (3) Interprétation possible de ce vers, dans ce contexte. (4) Le fil des Parques. La littérature ésotérique utilise l'image du cordon d'argent. |
Voici la version chantée par Charlo, apparemment avec l'orchestre de Francisco Canaro (?)
Et l'interprétation de l'auteur, Héctor Stamponi, au piano.
Perdoname est aussi le titre d'une valse de Ciriaco Ortiz de 1935 (le texte étant d’Enrique Cadícamo).