Vieja amiga

Tango-canción de 1938

Paroles de José María Contursi - Musique de Pedro Laurenz.

 

Quelques interprétations :

 

En 1938 :

  • Tito Ribero, avec Hugo del Carril
  • Aníbal Troilo, avec Francisco Fiorentino
  • Rafael Canaro, avec Aldo Campoamor
  • Pedro Laurenz, avec Juan Carlos Casas
  • chanté par Mercedes Simone
  • Francisco Canaro

dans les années 1950 :

  • Orquesta Típica Tokio, avec Ranko Fujisawa
  • José Basso, avec Floreal Ruíz en 1957

puis

  • Osvaldo Pugliese, avec Adrián Guida en 1986.

 

Vieja amiga

 

¿Ves? He tratado inútilmente

de alejarme y olvidar...
Hoy que hay arrugas en mi frente
siento más la soledad...
Talvez, al notarme avejentado,
pensarás que vengo a verte
porque estoy desesperado...
¡No! Ya los años me enseñaron
a templar mi corazón...(1)

No he venido a suplicarte
ni un poquito de cariño
ni a que expliques tu silencio,
tus mentiras o tu olvido...
No es posible, vieja amiga,
nuestras vidas acercar...
Solo vine para verte,
para verte, nada más...

Ya poco falta para irme
con mi cruz a otro rincón...
Sé que al dejarte voy a hundirme
en la desesperación.
¿Será la emoción de mi partida,
que quisiera darte un beso
aunque deje en él mi vida?
¡Es que tus lágrimas me invitan
a besarte y a llorar!

No he venido a suplicarte
ni un poquito de cariño
ni a que expliques tu silencio,
tus mentiras o tu olvido...
No es posible, vieja amiga,
nuestras vidas acercar...
Ya me voy... y aquí te dejo
toda mi felicidad...

 

(1) Dans la version LaurenzJuan Carlos Casas ne chante que cette strophe, à sa première reprise, et, sur le dernier vers, il chante : como ahogar mi corazón... (comment faire taire mon coeur...)

Une vieille amie

 

Vois-tu ? J'ai essayé en vain

de m’éloigner et d’oublier ...

Maintenant que j’ai des rides au front,

je sens davantage la solitude ...

Peut-être qu’en me trouvant vieilli,

tu penseras que je viens te voir

parce que je suis désespéré ...

Non ! Les ans m'ont bel et bien appris

à tempérer mon coeur ...

 

Je ne suis pas venu mendier

un tant soit peu d'amour

ni pour que tu justifies ton silence,

tes mensonges ou ton oubli...

Il ne nous est pas possible, ma vieille amie,

de rapprocher nos vies...

Je viens seulement pour te voir,

pour te voir, rien de plus ...

 

Il s’en faut de peu que j’aille

porter ma croix en d'autres lieux...

Je sais que de te quitter va me plonger

dans le désespoir.

Serait-ce l'émotion de mon départ

qui me pousse à te donner un baiser

alors que j’y laisse mon âme ?

Comme tes larmes m'invitent

à t’embrasser et à pleurer !

 

Je ne suis pas venu mendier

un tant soit peu d'amour

ni pour que tu justifies ton silence,

tes mensonges ou ton oubli...

Il ne nous est pas possible, ma vieille amie,

de rapprocher nos vies...

Alors, je m'en vais ... et je t’abandonne ici

tout mon bonheur ...

 

 

 

 

 

Traduction François Benoist ©

 

 

     Le thème abordé dans ce texte (les retrouvailles sans illusion, après bien des années) est traité aussi dans Pocas palabras d'Enrique Cadicamo (1940). Dans la même veine, on peut encore citer le texte de Como dos extraños (1940)du même Contursi (hijo), également sur où on sent poindre le regret, la déception et l'amertume.

 

 

 

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