Indiferencia

Tango canción de 1937

Paroles de Juan Carlos Thorry - Musique de Rodolfo Biagi.

 

Quelques interprétations : 

  • Juan D'Arienzo, avec Alberto Echagüe en 1938 ;
  • Tito Ribero, avec Hugo del Carril en 1938  ; ce dernier l’aurait aussi chanté avec l'orchestre d'Armando Pontier ;
  • Francisco Canaro, avec Roberto Maida, également en 1938 ;
  • Rodolfo Biagi, avec Jorge Ortiz en 1942 ; 
  • le Trío Yumba avec Hugo Duval ;
  • et Carlos García, avec Claudio Bergé en 1970.

 

Indiferencia

 

Yo también como todos un día

tenía dinero, amigos y hogar.

Nunca supe que había falsía,

que el mundo sabía también traicionar.

 

 

Pero cuando a mi vida tranquila

llegó la primera terrible verdad

busqué apoyo en aquellos que amaba

y crueles me dieron soledad.

 

Ilusión que viviendo latente

pasó entre la gente y pura siguió;

 

ilusión, hoy te busco y no estás,

 

ilusión, no te puedo encontrar.

 

Mi pasado sucumbe aterido

temblando en el frío

de mi vida actual... (1)

Y los años, pasando y pasando,

me están reprochando

porque no hice mal.

 

Si la vida pasó por tu lado
dejando tronchado tu sino y tu fe,
la maldad que truncó tu camino
pondrá en tu destino de amores la sed.

Pero cuando, vencido y cansado,
tu pecho agobiado requiera bondad,
volverá la cabeza la gente
dando indiferente soledad.

 

(1) Variante dans la version Biagi-Ortiz : "de mi olvido actual...".

L'indifférence

 

Moi aussi, comme tout le monde, un jour

j’ai eu de l’argent, des amis et un foyer.

J’ai toujours ignoré la duplicité

et n'ai jamais pensé que le monde pouvait aussi trahir.

 

Mais quand, dans ma vie tranquille,

le premier vrai drame est arrivé,

j’ai cherché le soutien de ceux que j’aimais

mais ces cruels m’ont laissé à ma solitude.

 

Joie qui, à vivre en retrait,

est passée parmi les gens et n’a fait que suivre ;

joie, maintenant je te cherche et tu n’es pas là,

joie, je ne peux te trouver.

 

Mon passé se meurt transis,

tremblant dans le froid

de ma vie d’aujourd'hui ...

Et les années, qui courent, qui courent,

me font reproche

de ce que je n’ai rien fait de mal.

 

Si la vie est passée près de toi

laissant brisés ton espoir et ta confiance,

la méchanceté qui a barré ton chemin

te rendra avide d'un destin d’amours.

 

Mais quand, vaincu et fatigué,

ton cœur accablé aura besoin de bonté,

les gens tourneront la tête,

te laissant, dans l'indifférence, à ta solitude.

 

 

 

Traduction François Benoist ©

 

 

     Voici la version Juan D'Arienzo - Alberto Echagüe de 1938 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©).

 

 

 

 

     On trouve aussi sous le titre Indiferencia un tango plus ancien, de Francisco Pracánico, qui prendra aussi le titre Escúchame Manón.

 

 

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