Nadie puede

Tango de 1966

Texte de César Tiempo - Musique d’Enrique Delfino.

 

César Tiempo (Israel Zeitlin), écrivain, journaliste, éditeur, dramaturge et scénariste argentin d'origine ukrainienne (1906 - 1980).

 

 

Parmi les scénarios qu'on lui doit,  celui de Safo, historia de una pasión (1943). 

 

- également comédien, il a joué dans le film Esta tierra es mía,

réalisé par Hugo Del Carril, en 1961.

  

     Nadie puede a été enregistré par Alberto Di Paulo, avec Paula Gales (Paula Verón).

 

 

Nadie puede

 

Para vos no existe

Nadie más que vos,

A todas las cosas

Le decís que no,

Vos querías a un Santo

Y es Sanseacabó,

Tu vida es una calle oscura sin salida.

 

Si ves a un amigo

No lo saludás,

Si pasa una naifa

La menospreciás,

Ves con tus cristales de “toyufa”

Todo el mundo envuelto en mufa (1)

Y de mufa (1) te llenás.

 

Nadie puede

Desbaratar la primavera,

Parar la máquina del sol.

Decir: “Señor,

el mundo se acabó”.

Nadie puede

Llenar el cielo de basura,

Manchar la vida y el amor.

Ni un Dios podrá hacerlo

Vuelto loco de repente,

Vos no sos Dios.

 

Siempre andás mufado (1)

Todo lo ves mal,

El amor es mufa (1)

Mufa (1), la amistad.

Un collar de brasas

A todo colgás,

Tus perros ladran a las pobres lunas mansas.

 

Comprendé que el mundo

Se hizo para que,

El hombre sea hombre

Y la mujer, mujer.

Y el amor se tienda como un puente,

 

Para que toda la gente

Tenga un poco más de fe.

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à Hermanotango

Nul ne peut

 

Pour toi personne n’existe,

il n’y a que toi,

et à toutes choses

tu dis "non",

Tu voulais une fête,

V'là la Saint « C’est la fin ! » (2)

Ta vie est une rue sombre sans issue.

 

Quand tu vois un ami

tu ne le salues pas,

si passe une jeunette

tu la dénigres,

avec tes verres de traviole,

tu vois le malheur autour de chacun

et toi-même tu te gorges de malheur.

 

Nul ne peut

chambouler le printemps,

arrêter la course du soleil.

Dire: "Seigneur,

le monde est fini !"

Nul ne peut

remplir le ciel d’ordures,

salir la vie et l'amour.

Pas un Dieu, soudain devenu fou,

ne pourra le faire,

et tu n’es pas Dieu.

 

Tu te traînes toujours accablé,

tu vois le mal partout,

l'amour : la poisse !

l'amitié : la poisse !

Tu accroches à tout

un collier de braises,

tes chiens aboient aux pauvres lunes douces.

 

Comprends que le monde

est fait pour que

l'homme soit homme

et la femme, femme.

et que les sentiments se tendent tels des ponts,

pour que tout le monde

connaisse un peu plus d'amour.

 

 

(1) Terme lunfardo. Nous n'avons pas pu le rendre par le même terme français en les différentes occurrences.

(2) ça sonne comme Séraphin :

on a tenté un jeu de mots du même genre qu'entre Santo et Sanseacabó !

 


 

     Sur la vidéo qui suit,  après :

  • "En que esquina te encuentro" (de Florencio Escardó et Héctor Stamponi),
  • "La mariposa y la muerte" (de Leopoldo Marechal et Armando Pontier),
  • "Marisol" (de Cordova Iturburu et  Sebastian Piana) et
  • "Milonga de Albornoz" (de Jorge Luis Borges et José Basso), 

on entend "Nadie Puede" de 10:35 à 12:52,  par Alberto Di Paulo, avec Paula Gales (Paula Verón:

 

 

 

 

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