Orillas del Plata (Maglio)

Sentimental vals criollo de 1916

Musique et paroles de Juan "Pacho" Maglio.

 

Quelques enregistrements :

 

  • Juan Félix Maglio le 3 février 1928 ;
  • Juan Félix Maglio le 6 février 1928 ;
  • Juan Bautista Guido en 1929 ;
  • Juan Félix Maglio, avec Carlos Viván en 1930 ;
  • Juan D'Arienzo, en 1935 ;
  • Adolfo Pérez, en 1949 ;
  • Miguel Villasboas en 1979.

     Le texte ci-dessous, fourni au site Hermanotango par Héctor Pizarro en janvier 2014, est, d’après ce site, celui écrit par Juan Maglio lui-même. Il a été chanté par Carlos Viván (Miguel Rice Treacy), avec Juan "Pacho" Maglio, en 1930.

 

     D'autres paroles ont été écrites ultérieurement par Francisco Nicolás Bianco et par Ricardo M. Llanes.

 

Orillas del Plata

 

Pasando solitarias van

Dentro del corazón,

Las horas de ilusión

Que yo sentí.

Sin un amparo

Y sin un puerto,

Y sin un faro

Que alumbre amor.

Y mientras van surcando

Las naves sin timón,

Sin rumbo... ¡Ay de mí!

¿Adónde irán?..

Abandonaste

En la ribera,

La primavera

De mi vivir.

 

Solas van... por doquier

Y solas siguen,

A impulsos de las penas

Del corazón.

No hay un alma

Que las contemple,

Con las miradas

De la pasión.

¿Dónde irán?... ¡No lo sé!

Tal vez muy lejos,

A hundirse en las borrascas

De la aflicción.

En esa noche

Cuando infinito,

Resuena el grito

Del aquilón.

Llevan tu olvido cruel

Y doloridas se van,

Con El recuerdo fiel

De lo que nunca olvidarán.

 

Y solitariamente va

Buscando la oración,

El barco sin timón

De mi vivir.

Buscando El puerto

De su destino,

Cual peregrino

Sin corazón.

Llegó sin conocerte a vos

El marinero aquel,

Que lo amarraste bien

Al aquilón.

¡De las desdichas!

¡De las borrascas!

Fuiste mortaja

De su pasión.

Les rives du Río

 

Elles passent solitaires

Dedans mon coeur,

Les heures de l'illusion

Que j’ai vécues.

sans trouver de port

sans trouver d’abri

sans apercevoir un phare,

lumière d’amour.

Et tandis qu'ils voguent

Les navires à la dérive

Sans cap… Pauvre de moi !

Où vont-ils aller ?...

Tu as abandonné

Sur la rive,

Le printemps

De ma vie.

 

Seuls, ils vont… quelque part

et seuls, ils suivent

la poussée des peines

de mon coeur ;

Il n’est d’âme

qui les regarde

Avec les yeux

De la passion.

Où vont-ils ? ... Je ne sais pas ;

Peut-être très loin

Pour sombrer dans les tempêtes

De l’affliction

En cette nuit

Quand retentit

Sans fin le cri

De l’aquilon.

Ils emportent ton cruel oubli

Et, endoloris, ils s’en vont

Avec le fidèle souvenir

De ce qu’ils n’oublieront jamais.

 

Et, en solitaire, il est

À la recherche de la prière

Le navire à la dérive

De ma vie.

Cherchant le port

De son destin,

Tel le pèlerin

Sans coeur.

Il est venu, sans que tu le saches

Ce marin,

Que tu as bien amarré

A l’aquilon.

Que de malheurs !

Que de tempêtes !

Tu as été le linceul

De sa passion.

 

 

     Voici la version instrumentale enregistrée par Juan Maglio (Pacho) le 3 ou le 6 février 1928.