Un tropezón

Tango de 1927

Paroles de Luis Bayón Herrera - Musique de Raúl de los Hoyos.

 

Enregistrements :

 

en 1927

  • Osvaldo Fresedo,
  • Francisco Pracánico, avec Sofia Bozán,
  • Francisco Canaro,
  • Juan Félix Maglio,
  • Roberto Firpo,
  • Guillermo Barbieri, José Ricardo, avec Carlos Gardel ;

puis

  • Francisco Pracánico, avec Sofia Bozán, en 1928,
  • Mario Alberto Pardo, années 1920-1930 (?),
  • chanté par Mario Visconti, entre 1934 et 1939,
  • Enrique Rodríguez, avec Armando Moreno, en 1942,
  • Ángel D'Agostino, avec Ángel Vargas, en 1942,
  • Ángel F. Condercuri, avec Alberto Castillo, en 1949,
  • Orquesta Puglia-Pedroza, années 1950 (?),
  • Osvaldo Pugliese, avec Alfredo Belusi, en 1961,
  • Leopoldo Federico, avec Julio Sosa, en 1963,
  • Héctor Varela, en 1968,
  • Sexteto Tango, avec Roberto Goyeneche, années 1980 (?),
  • Horacio Salgán- Ubaldo De Lio, en 1981 ou 1996 (?).

 

Un tropezón

 

Por favor, lárgueme agente,

 

No me haga pasar vergüenza,

Yo soy un hombre decente

Se lo puedo garantir.

He tenido un mal momento

Al toparme a esa malvada,

Mas no pienso hacerle nada

¡Para qué! Ya se ha muerto para mí.

 

Un tropezón

cualquiera da en la vida

Y el corazón

aprende así a vivir.

De entre su barro la saqué un día

 

Y con amor la quise hasta mi alzar (1).

Pero bien dicen que la cabra al monte tira (2)

 

 

 

 

Y una vez más, razón tuvo el refrán.

  

Fui un gran otario para esos vivos

Pobres Donjuanes de cabaret,

Y un gran otario porque la quise

Como ellos nunca podrán querer.

 

Lléveme, nomás, agente,

 

Es mejor que no me largue,

No quiera Dios que me amargue

Recordando su traición.

Y olvidándome de todo

A mi corazón me entregue,

Y al volverla a ver me ciegue

Y ahí nomás...

¡Lléveme, será mejor!

 

 

(1) On trouve aussi "hasta mi altar" : "jusqu'à mon autel" ! Mais la partition elle-même porte "hasta mi alzar".

(2) “La cabra [siempre] tira al monte”

Proverbe espagnol, qui dit qu’il est difficile d’oublier son origine, que, finalement, on retourne toujours à l'endroit où on est né ou bien qu’on revient toujours à ce qu'on a appris dans son enfance.

Un faux pas

 

S'il vous plaît, relâchez-moi, monsieur l'agent

Ne me faites pas d'ennuis.

Je suis un homme honnête,

ça, je peux le garantir.

J’ai eu un moment malheureux

quand j’ai commis cette mauvaise action,

mais je ne pense rien lui faire.

À quoi bon ! Elle est déjà morte pour moi.

 

Tout faux pas

vous marque dans la vie,

et c’est comme ça

que le cœur apprend à vivre.

C’est de son caniveau que je l’ai tirée un jour

et par mon amour j’ai voulu l’élever.

Mais on dit bien que la chèvre retourne [toujours] à sa montagne (2)

 

et, encore une fois, le proverbe a eu raison.

J’ai été un grand naïf pour ces railleurs,

pauvres Don Juans de cabaret,

oui, un grand naïf de l’aimer

comme eux, ils ne pourront jamais aimer.

 

Emmenez-moi, tout simplement, monsieur l'agent,

vaut mieux ne pas me relâcher.

À Dieu ne plaise que je n'aie de l'aigreur

en me rappelant sa trahison ;

et, oubliant tout,

que je laisse aller mon cœur

et que je m’aveugle en la revoyant.

Et là, suffit...

Emmenez-moi, ça vaudra mieux !

 

 

 

 

 

(2) On trouve à ce proverbe un équivalent dans le dicton français : "Chassez le naturel, il revient au galop".

 

 

 

Traduction François Benoist ©


 

     Voici la version Osvaldo Pugliese - Alfredo Belusi, de 1961 :

 

 

 

 

Haut de page