Botija linda
Tango de 1927
Paroles de Celedonio Flores - Musique de Gerardo Matos Rodríguez.
Enregistrements en 1927 :
Botija linda
Botija linda
del barrio pobre
hoy los bacanes
llorando están,
y las comadres,
a su manera,
tu triste historia
relatarán.
Botija linda,
porque te fuiste
los bandoneones
no cantan más.
Y los copleros
del barrio triste
con tus desdichas
versos harán.
Botija, si en el barrio ninguno presentía
que tan calladamente nos fueras a dejar.
Hoy tiene el conventillo la gris melancolía
de las cosas que fueron y que no volverán.
Por eso los muchachos comentan tus desvíos
y las viejas del barrio tu desesperación.
Y tienen tus amigos, del rante conventillo,
una pena en el alma y una interrogación.
Todos te extrañan
y los pebetes
preguntan siempre
adónde andás.
Tu pobre vieja
dice llorando
que tal vez pronto
retornarás.
Pero tu viejo,
que no ha llorado
aunque la pena
lo doblegó,
si le preguntan
por su botija,
él les contesta
que se murió.
Jolie môme
Jolie môme
du pauvre quartier,
aujourd'hui ils pleurent
les rupins
et les commères,
à leur manière,
vont raconter
ta triste histoire
Jolie môme
comme tu es partie,
les bandonéons
ne chantent plus.
Et les rimailleurs
du triste quartier
écriront leurs strophes
sur tes malheurs.
Petite môme, dans le quartier, personne n’a pressenti
que tu allais nous quitter ainsi sans faire de bruit.
Aujourd'hui au conventillo, c’est la triste mélancolie
des choses qui ont été et ne sont seront plus.
Alors les gars commentent tes fredaines
et les vieilles du quartier, ton désespoir.
Et tes amis du pauvre conventillo
ont le chagrin au cœur et se posent des questions.
Tu manques à tous
et les jeunes
ne cessent de demander
où tu es allée.
Ta pauvre vieille
dit en pleurant
que tu reviendras
peut-être bientôt.
Mais ton vieux,
qui n'a pas pleuré
bien que le chagrin,
l’ait brisé,
si on lui pose la question
sur sa gamine,
il répond
qu'elle est morte.
Voici la version de la Orquesta Matos Rodríguez :