Dicha pasada
Tango de 1926
Paroles et musique de Guillermo Barbieri.
Quelques enregistrements :
Dicha pasada
Ayer cuando te vi tan altanera
Pasear con el que fuera mi rival,
Pensé en aquellas quince primaveras
Que dio más hermosura a tu mirar.
Pero hoy no sos la misma que eras antes
La luz que hubo en tus ojos se apagó,
Tenés una amargura en tu semblante
Que nadie ha de saberla como yo.
Y aunque me niegues que has sufrido
Yo bien sé que has vivido
Mil horas angustiosas.
Y que en tu pecho se han quedado
Las dichas del pasado
Como marchitas rosas...
Si por otro hombre me dejaste
No quiero reprocharte
Lo mal que me has querido
Vos sos mujer y te perdono
Si al fin con tu abandono
Me has hecho más feliz.
Yo soy como la abeja, libre vuelo
Y en pos de otro cariño mi alma va,
Pues cuando necesito algún consuelo
Hay otra que a mi vida se lo da.
Y ya que fue tu gusto el despreciarme
Jamás nunca a tu lado volveré,
Te pago como has sabido pagarme
Y todo aquel pasado olvidaré.
Bonheur passé
Hier, quand je t'ai vu si fière
marcher avec celui qui a été mon rival,
j’ai pensé à ces quinze printemps,
ce qui a donné plus de beauté à ton regard.
Mais aujourd’hui tu n’es pas la même qu’avant
La lumière qu’il y avait dans tes yeux est partie,
Tu portes de l’amertume sur ton visage
et personne ne peut la reconnaître aussi bien que moi.
Et, bien que tu nies avoir souffert,
je sais bien que tu as vécu
mille heures d'angoisse.
Et que les joies du passé
sont restées dans ton coeur
comme roses fanées ...
Si tu me quittes pour un autre homme,
je ne vais pas te reprocher
le mal que tu as voulu me faire ;
tu es femme et je te pardonne
puisque finalement, par ton abandon,
tu m’as rendu plus heureux.
Je suis comme l'abeille, je vole librement
et mon âme va vers une autre affection ;
alors quand j’ai besoin d'un peu de réconfort
Il en est une autre qui le donne à mon cœur.
Et comme il t’a plu de me mépriser,
jamais je ne reviendrai à tes côtés,
je te paie comme tu as su me payer
Et je vais oublier tout ce passé.
Traduction François Benoist ©
Voici la version d'Armando Cupo, avec Alberto Morán de 1958 :