Tango de 1941
Paroles de Carlos Bahr – Musique de Rodolfo Biagi
Quelques enregistrements :
En 1941
puis par
Humillación
Yo no sabía del amor que se arrodilla,
balbuceando ruegos, manso de altiveces. Fue de ese modo,
con flaquezas que aún me humillan, como en mi delirio te llegué a querer.
Hoy que despierto
¡Odio este amor!
que me humilló a tus antojos,
que me enseñó a suplicar.
que al doblegar mi entereza,
No te reprocho si tu amor que fue inconstante,
ni tienes culpa si maldigo a cada instante,
lo que fue flaqueza de mi corazón. Mía es la culpa por haber rodado a tus pies,
y es mi castigo condenar mi propia pasión,
frente al reproche de mi orgullo lastimado,
que no se consuela de su
humillación. |
Humiliation
Je ne savais rien de l'amour qui se met à genoux, par une faiblesse qui m’humilie encore, que, dans mon délire j’en suis venu à t'aimer.
Aujourd'hui que je me réveille face à la légèreté de tes sentiments, en dépit de cet amour qui m’avilit, monte dans ma conscience, qui a éprouvé en plein la rigueur, le cri de rébellion de mon humiliation :
Je hais cet amour ! qui m’asservit à tes caprices, Je hais cet amour ! qui m’a appris à implorer. Désir sourd qui m’a mis à genoux sous le joug de tes prétentions, Je hais cet amour ! qui, ma force d'âme vaincue, m'a réduit à mendier ta chaleur.
Je ne te fais pas reproche de ce que l'inconstance de ton amour a couvert mon existence des ombres de l’abandon ; ce n’est pas ta faute si je maudis à chaque instant ce qui fut la faiblesse de mon cœur. La faute, elle est mienne, c’est de m'être traîné à tes pieds, et ma punition, c’est de condamner ma propre passion, face au reproche de ma fierté blessée, qui ne se console pas de son humiliation. Traduction François Benoist ©
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Et puis, voici l'interprétation en vivo par Sexteto Milonguero (avec Javier Di Ciriaco à la direction et au chant) donnée à Wuppertal le 22 mai 2012 :