Infamia
Tango de 1941
Paroles et musique d’Enrique Santos Discépolo.
Quelques enregistrements :
en 1941
en 1953
puis
et aussi
Infamia
La gente, que es brutal cuando se ensaña,
la gente, que es feroz cuando hace un mal,
buscó para hacer títeres en su guiñol,
la imagen de tu amor y mi esperanza.
¿A mí, qué me importaba tu pasado...?
¡Si tu alma entraba pura a un porvenir!
Dichoso abrí los brazos a tu afán y con mi amor
salimos, de payasos, a vivir.
Fue inútil gritar
que querías ser buena...!
Fue estúpido aullar
la promesa de tu redención...
La gente es brutal
y odia siempre al que sueña,
lo burla y con risas despeña
su intento mejor...!
Tu historia y mi honor
desnudaos en la feria,
bailaron su danza de horror,
sin compasión...!
Tu angustia comprendió que era imposible,
luchar contra la gente es infernal.
Por eso me dejaste sin decirlo, amor...
y fuiste a hundirte al fin en tu destino.
Tu vida desde entonces fue un suicidio,
-vorágine de horrores y de alcohol.
Anoche te mataste ya del todo y mi emoción
te llora en tu descanso... ¡corazón!
Quisiera que Dios
amparara tu sueño,
¡muñeca de amor
que no pudo alcanzar su ilusión!
Yo quise hacer más
pero sólo fue un ansia.
Que tu alma perdone a mi vida
su esfuerzo mejor.
De blanco al morir,
llegará tu esperanza,
vestida de novia ante Dios,
como soñó.
L'infamie
Les gens, qui sont brutaux quand ils vous tourmentent,
les gens, qui sont féroces quand il vous font du mal,
ont cherché à changer en marionnettes dans leur guignol
l'image de ton amour et de mon espoir.
Pour moi, que m’importait ton passé ?
si tu abordais l’avenir d’une âme pure !
Heureux, j’ai ouvert mes bras à ton désir et, par mon amour,
c'est en clowns que nous nous sommes mis à vivre.
Ce fut inutile de crier
que tu voulais être bonne !
Ce fut stupide de hurler
la promesse de ta rédemption ...
Les gens sont brutaux ;
ils haïssent toujours celui qui rêve,
ils le raillent et, de leurs rires, ils ironisent
sur ses meilleures intentions !
Ton histoire et mon honneur
nus à la foire,
ont dansé leur danse d'horreur,
sans pitié !
Ton angoisse a compris que c’était impossible ;
lutter contre les gens, c’est l’enfer.
C’est pour ça que tu m’as quitté sans le dire, mon amour...
et finalement tu t’en es allée sombrer vers ton destin.
Depuis lors, ta vie a été un suicide,
- tourbillon d'horreurs et d’alcool.
Cette nuit, tu t’es tuée pour de bon et mon émotion
te pleure dans ton dernier sommeil ... Mon cœur !
Puisse Dieu
protéger ton rêve,
poupée d’amour,
qui n’as pu réaliser son espoir !
J'ai voulu faire plus
mais ce ne fut qu’une envie.
Que ton âme pardonne à ma vie
pour avoir fait de son mieux.
Dans la mort, tout en blanc,
arrivera ton espoir,
devant Dieu, en robe de mariée,
comme en rêve.
Traduction François Benoist ©
Voici l'interprétation d'Edmundo Rivero accompagné de guitares.
Les images qui illustrent cette vidéo sont extraites de deux films muets :
Et voici la version de D'Arienzo - Mauré de 1941 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©).
Cette la version D'Arienzo - Mauré est dansée ici par Javier Rodriguez et Stella Missé.