Me quedé mirándola
Tango
Paroles : Roberto Miro - Musique :
Vicente Spina
Quelques enregistrements :
En 1945 :
Puis
aussi chanté
Me quedé mirándola
Después de un año atroz de soledad
Volvimos a encontrarnos sin querer,
De pronto los recuerdos de otros días
Que cantaba y que reía
Acudieron en tropel.
Mis labios balbucearon con temor
Los ojos le contaron mi dolor,
Mis ansias de encontrarla fueron tantas
Que oprimida la garganta
Me quedé mirándola.
Inútiles senderos fueron todos
Caminos recorridos sin vivir,
Bordeados de dudas y dolores
Y sólo sinsabores aumentan mi sufrir.
Mas, ya no espero nada de la vida
Ni ahora que la encuentro puede ser,
Lo dice su mirada distraída
Que he matado para siempre
Lo que fuera su querer.
Aquel ensueño roto del ayer
No puede ya volver a florecer,
La tengo ante mis ojos esta tarde
Y comprendo que no hay nadie
En mi triste anochecer.
Ha vuelto sin llegar la que esperé
La encuentro nuevamente y ya se va,
Sabiendo que en su adiós está mi ruina
Se alejó y de la esquina
Me quedé mirándola.
Remerciements à www.hermanotango.com.ar
Je suis resté là à la regarder
Après une atroce année de solitude
nous nous sommes de nouveau rencontrés sans l’avoir cherché,
Tout à coup les souvenirs d’autrefois
Du temps où c’étaient chants et rires
sont remontés en foule.
Mes lèvres ont balbutié de peur
Mes yeux lui ont dit mon chagrin,
Mon envie de la revoir a été si forte
Que, la gorge serrée,
Je suis resté là à la regarder.
Ils ont été vains, tous les sentiers
Les chemins parcourus sans vivre,
Bordés de doutes et des chagrins ;
Et ces déplaisirs qui ne font qu’accroître ma douleur.
Non, je n’attends plus rien de la vie
Et, maintenant que je la revois, il se peut
-son regard distrait me le dit-
que j'ai tué pour toujours
ce que pouvait être cet amour.
Ce rêve brisé d'hier,
Il ne peut plus refleurir,
Cet après-midi, je l'ai devant moi
Et je comprends que ma soirée se passera, triste, sans personne.
Celle que j’attendais est revenue mais pas arrivée.
Je l’ai revue et elle s’en va déjà,
sachant que son adieu signe ma perte ;
elle s’est éloignée et, du coin de la rue,
Je suis resté là à la regarder
Traduction François Benoist ©
, La version Demare - Quintana :