Tango milonga - musique de José Luis Padula (1908).
Parmi les quatre textes écrits sur cette musique (celui de Ricardo M. Llanes, les deux d'Eugenio Cárdenas et celui de Lito Bayardo), voici celui de Lito Bayardo.
Dans sa publication du 12/07/2013 sur le site argentin Diario Andino, Walter Ércoli nous apprend que c'est à la demande d'Agustín Magaldi, (qui ne souhaitait pas enregistrer les paroles d'Eugenio Cárdenas -sans doute trop pompeuses !) que ces paroles ont été écrites par Lito Bayardo ; elles se réfèrent au quartier de Buenos Aires qui porte ce nom (Nueve de Julio) et non à l’événement que l'on commémore à cette date... Ce sont elles qui ont été les plus populaires.
Ces paroles ont été chantées :
au début des années '30
ainsi que par Alberto Margal en 1950.
Nueve de Julio
Sin un solo adiós
y por el mundo poder peregrinar, infatigable vagar de soñador
marchando en pos del ideal con todo amor
y con dolor lloré.
(*) Il s'agit ici du quartier, ou de l'avenue, qui porte ce nom. |
Le neuf juillet
Sans le moindre au revoir, j'ai quitté mon foyer quand je suis parti car jamais je n’ai voulu entendre qu’on sanglote pour moi. L’aube triste que je n'oublierai jamais aujourd'hui vient me rappeler tout ce que j'ai souffert.
Il est loin Nueve de Julio d’un matin divin où mon cœur toujours fidèle a voulu chanter et pouvoir vagabonder de par le monde, en une infatigable errance de rêveur, marchant vers l'idéal avec tout mon amour jusqu'à ce qu'à la fin je quitte ma mère et l’amour de la femme que j'adorais.
Je me suis promis de revenir plein de bonheur pour pouvoir l’offrir à celle que j'aimais le plus et à mon retour, triste, défait et sans espoir je n’ai pas retrouvé mon amour, je n’ai pas retrouvé ma maison et j’ai pleuré de douleur.
Tel un vagabond tout plein de chagrin je porte la déception dans mon âme et depuis lors, elle me condamne ainsi l'angoisse infinie de mon cœur Que puis-je faire si mes heures de joie
s’en sont allées elles aussi, depuis ce jour où j'ai rêvé parmi les délices de mes succès, les rêves lointains de ma folle jeunesse ! |
Voici Agustín Magaldi avec la Orquesta de Ricardo Brignolo :
On entendra aussi la version d'Ernesto Famá avec la Orquesta Típica Columbia de 1931 :
Vidéo avec texte et traduction en anglais par Paul Bottomer ©