Su nombre era Margot
Tango
Paroles et musique d’Ángel Cabral.
Quelques enregistrements :
En 1956 :
et aussi :
et chanté
Su nombre era Margot
Tus mesas desparejas, bodegón
Niebla gris y tu pernod (1)
La están nombrando.
La voz del bandoneón -pena de tango-
Llora conmigo, mi drama amargo.
Un drama que hace tiempo fue canción
Cuando mío era su amor
Sin hiel ni barro.
Su nombre era Margot - no tuvo corazón.
Le dije, volveré y no esperó...
Llena tabernero más mi vaso
Llénalo hasta el borde, si total
A quién le importa que mi alma esté en pedazos
Quiero más pernod, para olvidar...
Gime el bandoneón un tango triste
Y el tango me la nombra mucho más,
Esta angustia que se clava aquí en mi pecho,
Duele más tabernero, que un puñal...
Mañana para siempre partiré
Y ya nunca más volveré
A mi viejo barrio.
Allí donde su amor me acariciaba
Y entre sus brazos, feliz soñaba.
Un sueño tan profundo como el mar
Y tan bueno como el pan
De cada día.
Su nombre era Margot - no tuvo corazón.
Le dije, volveré y no esperó...
Elle s’appelait Margot
Tes tables disparates, ma taverne,
ce triste brouillard et ton "Pernod"
me disent son nom.
La voix du bandonéon -tristesse du tango-
pleure avec moi mon drame amer.
Un drame qui fut chanson naguère
lorsque son amour était mien
sans amertume ni rancœur.
Elle s’appelait Margot - n’avait pas de cœur.
Je l'ai dit, je reviendrai et elle n’attendra pas…
Tavernier, remplis encore mon verre
remplis à ras bord, et -allez ! -
à qui se soucie que mon âme soit en lambeaux
Je veux plus de "Pernod", pour oublier ...
Le bandonéon gémit un tango triste
et le tango me la nomme encore plus,
Cette angoisse est fichée là dans ma poitrine,
Plus douloureuse, tavernier, qu’un poignard ...
Demain je partirai pour toujours
et je ne reviendrai jamais
dans mon ancien quartier.
Là où son amour me caressait
et où, dans ses bras, je rêvais de bonheur.
Un rêve aussi profond que la mer
et aussi bon que le pain
de chaque jour.
Elle s’appelait Margot -n’avait pas de cœur.
Je l'ai dit, je reviendrai et elle n’attendra pas...
(1) Il s’agit de l’absinthe, la “Fée verte”.
La Maison Pernod Fils a beaucoup exporté vers Buenos Aires cette liqueur très prisée fin XIXème siècle - début XXème siècle.
Voir à ce sujet l'article de la Revista de Artes (Edición Nº 50 Mayo / Junio 2015), illustré d'une magnifique iconographie :
Absynthe, Absenta, Ajenjo, una bebida de temer?…
Voir aussi, sur le site TodoTango, l'article : French language in Tango: Pernod.
Traduction François Benoist ©
Voici Su nombre era Margot par Armando Cupo, avec Alberto Morán :
Les paroles de ce tango rappellent l’air de Ralph à l'Acte 2 de La jolie fille de Perth (de Georges Bizet), opéra créé le 26 décembre 1867 au Théâtre Lyrique à Paris.
La, la, la, la, tra, la, la, la !
Quand la flamme de l'amour
brûle l'âme nuit et jour,
pour l'éteindre quelque fois,
sans me plaindre, moi, je bois !
Je ris, je chante, je ris, je chante et je bois !
Tra, la, la, la, la...
S'il est une triste folie,
c'est celle d'un pauvre amoureux
qu'un regard de femme humilie,
qu'un mot peut rendre malheureux.
Hélas !
Quand on aime sans espoir,
le ciel même devient noir.
Hé, l’hôtesse ! L’hôtesse ! Mon flacon !
Que j'y laisse ma raison (*).
Tra, la, la, la, la...
(*) Variante : Que j'y verse ma raison.