Tango-canción de 1938
Paroles de José María Contursi - Musique de Pedro Laurenz.
Quelques interprétations :
En 1938 :
dans les années 1950 :
puis
Vieja amiga
¿Ves? He tratado inútilmente
de alejarme y olvidar...
(1) Dans la version Laurenz, Juan Carlos Casas ne chante que cette strophe, à sa première reprise, et, sur le dernier vers, il chante : como ahogar mi corazón... (comment faire taire mon coeur...) |
Une vieille amie
Vois-tu ? J'ai essayé en vain de m’éloigner et d’oublier ... Maintenant que j’ai des rides au front, je sens davantage la solitude ... Peut-être qu’en me trouvant vieilli, tu penseras que je viens te voir parce que je suis désespéré ... Non ! Les ans m'ont bel et bien appris à tempérer mon coeur ...
Je ne suis pas venu mendier un tant soit peu d'amour ni pour que tu justifies ton silence, tes mensonges ou ton oubli... Il ne nous est pas possible, ma vieille amie, de rapprocher nos vies... Je viens seulement pour te voir, pour te voir, rien de plus ...
Il s’en faut de peu que j’aille porter ma croix en d'autres lieux... Je sais que de te quitter va me plonger dans le désespoir. Serait-ce l'émotion de mon départ qui me pousse à te donner un baiser alors que j’y laisse mon âme ? Comme tes larmes m'invitent à t’embrasser et à pleurer !
Je ne suis pas venu mendier un tant soit peu d'amour ni pour que tu justifies ton silence, tes mensonges ou ton oubli... Il ne nous est pas possible, ma vieille amie, de rapprocher nos vies... Alors, je m'en vais ... et je t’abandonne ici tout mon bonheur ...
Traduction François Benoist ©
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Le thème abordé dans ce texte (les retrouvailles sans illusion, après bien des années) est traité aussi
dans Pocas palabras d'Enrique Cadicamo (1940). Dans la même veine, on peut encore citer le texte de Como dos extraños (1940), du
même Contursi (hijo), également sur où on sent poindre le regret, la déception et l'amertume.