Tango des années 1920.
Paroles de Francisco Bohigas, musique de Ángel Danesi.
Quelques interprétations :
Mamita (Flor de angustia)
El barrio desolado dormita silencioso
la lluvia una gotera va abriendo en un hogar. y en tanto que la madre dolientemente cose
aquella flor de angustia temblando le habla así:
¡Mamita! y en mi cruel angustia siento
que me falla el corazón. ¡Fue inútil su plegaria! Por el dolor vencida
en brazos de la muerte la rubia se durmió,
y mientras el malvado que desfloró su vida
aquella misma noche con otra se casó... |
Petite mère (fleur d’angoisse)
Le quartier désolé dort en silence et tout est si triste qu’il inspire un profond regret et là, dans le conventillo (1), par le toit délabré, la pluie vient s'infiltrer dans un logis. Là, une malade dans son lit se tord et tousse, la blonde la plus jolie que j’aie vue dans tout le quartier et tandis que la mère, dolente, coud, cette fleur d’angoisse en tremblant lui ceci :
Petite mère ! Cette nuit il ne vient donc pas... Qui l'aura retenu ou m'aura volé son ardeur ? Petite mère ! Ne pas le voir, c'est là mon tourment et dans ma cruelle angoisse je sens que le cœur me manque.
La mère, émue, pour lui apporter du réconfort, a baisé son front pâli, chargé d'inquiétude, au nom de la malade, elle a supplié le roi du ciel pour le retour du fiancé et pour son bonheur. Bien vaine fut sa prière ! Vaincue par la douleur, dans les bras de la mort, la petite blonde s'est endormie, cependant que le scélérat, qui a défloré sa vie, à la nuit même, en épousait un autre...
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(1) C’est par ce mot (littéralement : "petit couvent") que l’on désigne, notamment en Argentine et en Uruguay, un type de logement collectif urbain, formé d'une cour entourée de chambres. Les conventillos furent les premiers logements de beaucoup d'immigrants arrivant dans le pays.
(2) Variante : la piba (la gamine).
(3) Variante : y me roba su calor.