Marejada
Tango
Texte de Daniel López Barreto - Musique de Roberto Firpo.
Quelques enregistrements :
Marejada
Cuando te dejé, tierra querida,
y te di aquel triste adiós,
la barra del Florida
con pena sincera me despidió,
parece que veo los pañuelos
agitarse con dolor
y entre la gente estaba
muy triste y lloraba
una mujer.
Yo sé que mi mirada
llegó cual marejada
y su almita apenada
y su esperanza naufragó.
Me quiso con locura,
conmigo fue muy dichosa,
fue buena y cariñosa
y yo, insensato,
la dejé.
Cuando regresé a mi patria,
después de una larga ausencia,
la vi una vez;
¡qué triste fue
volverla a ver así!
Arrastró la marejada
a su barco de ilusiones
y navego sin dirección
por culpa
de mi amor.
Mer forte
Quand je t’ai quittée, ma terre chérie,
et que je t’ai fait mes tristes adieux,
la bande du Florida,
avec une peine sincère, m’a dit au revoir,
il me semble avoir vu s’agiter
les mouchoirs du chagrin
et, parmi les gens,
très triste, en larmes,
il y avait : une femme.
Je sais que mon regard
l’a atteinte, tel une forte houle,
et sa petite âme en peine
et son espoir ont sombré.
Elle avait souhaité follement
trouver avec moi un grand bonheur,
être bonne et affectueuse
et moi, pauvre fou,
je l’ai quittée.
Quand, après une longue absence,
je suis rentré au pays,
je l'ai revue un jour.
Que ce fut triste
de la revoir comme ça !
La nef de ses illusions,
la mer agitée l’a emportée,
et moi, je navigue sans cap,
à cause, à cause
de cet amour.
Voici successivement la version de Carlos Di Sarli, de 1941, et celle de Roberto Firpo de 1929, avec Carlos García au piano et Teófilo Ibáñez au chant.