Mi dolor

Tango de 1926.

Texte de Manuel Meaños - musique de Carlos Marcucci.

On citera entre autres 

les enregistrements de ce tango par :

  • Carlos Marcucci en 1926 et 1930 (avec au chant Roberto Díaz) ;
  • Alberto Gómez, (orchestre non spécifié) en 1930 (écouter plus loin) ;

            (on connaît un autre enregistrement d'Alberto Gómez avec la Orquesta Típica

              Victor) ;

  • Francisco Alongi en 1932 ;
  • Domingo Federico avec Oscar Larroca en 1947 ;
  • la version chantée par Héctor Mauré en 1950 ;
  • l'enregistrement de Julio De Caro avec Orlando Verri en 1950 ;

ceux

  • d'Héctor Varela en 1953 et 1955 ;
  • d'Edelmiro D'Amario avec Ángel Vargas en 1955 ;
  • d'Alfredo De Angelis en 1957 ;
  • de Los siete del tango en 1966 ;
  • de Sexteto Tango avec Jorge Maciel en 1969 ;
  • de Luis Antonio Stazo avec le poète Julián Centeya (*) en 1972 ;
  • de Juan D'Arienzo avec Osvaldo Ramos en 1972 ;
  • de Los Solistas de D'Arienzo avec Osvaldo Ramos en 1972 ;

et

  • d'Hernán Salinas en 1977.

 

(*) Julián Centeya a enregstré une douzaine de titres avec Luis Antonio Stazo en 1971-1972 et c'est aussi sa voix que l'on entend dans l'enregistrement de Café Dominguez par Ángel D'Agostino en 1955 (ce n'est pas celle d'Ángel Vargas, contrairement à ce qu'on peut encore lire ici ou là !).

 

 

Mi Dolor

 

Vuelvo de tierras muy lejanas donde ayer
fuera a buscar olvido a mi dolor,
consuelo al alma que sufrió, al creer

 

en los engaños y promesas del amor.
Rumbo al olvido, que es un bálsamo al sufrir,
partí llevando en mi amargura
el cruel recuerdo de la ventura
que en otros tiempos junto a ti creí vivir.

Fui
esclavo de tu corazón
y a tus caprichos yo cedí
y me pagaste con traición.
Hoy, curada mi alma de su herida,

 

pienso que nunca he de volver
a mendigar tu querer.
Porque allá donde fui
mis pesares a olvidar
del amor conocí
las delicias hasta embriagar,
y el placer que sentí
mi
dolor llegó a curar.
Mi pasión sólo dio
los sentidos para amar,
pero mi alma dejó
su pureza conservar
y así pronto llegó
sus tristezas a olvidar.

Pero hoy te he visto junto a mi lado pasar.

 

Mi corazón tan rápido latió 

que aquella herida que creí curar
ante tu vista de improviso se entreabrió,
pues no bastaron para calmar mi dolor
ni las caricias ni el olvido.
De nuevo sufro por ser querido
y hoy, como entonces, soy esclavo de tu amor.

 

Ma peine

 

Je reviens de terres lointaines où, hier,

je suis allé chercher l’oubli de ma peine,

la consolation de mon coeur qui a souffert, croyant

les ruses et les promesses de l'amour.

Cap vers l'oubli, un baume à la souffrance,

je suis parti en emportant dans mon chagrin

le cruel souvenir du destin

qu’autrefois j’ai pensé vivre près de toi.

 

 

J’ai été

l’esclave de ton cœur

et j'ai cédé à tes caprices

et tu m'as payé de trahison.

Aujourd'hui que mon coeur est guéri de sa blessure,

je pense que je ne reviendrai jamais

mendier ton amour.

Parce que là où je suis allé

oublier mes chagrins,

j'ai rencontré les délices

de l'amour jusqu'à l'ivresse, 

et le plaisir que j'ai éprouvé

a fini par me guérir de mon chagrin.

Ma passion n'a fait que m'indiquer

le chemin vers l'amour,

mais mon coeur a pu 

préserver sa pureté

et ainsi il en est bientôt arrivé

à oublier ses chagrins.

 

Mais aujourd'hui, je t’ai vue passer près de moi.

Mon cœur a battu si vite

que cette blessure que je pensais guérie,

à ta vue soudaine, s’est entrouverte,

alors, ils n'ont pas suffi à atténuer ma peine

ni les caresses, ni l'oubli.

Je souffre de nouveau d'être aimé

et maintenant, comme alors, je suis l’esclave de ton amour.                    

Traduction François Benoist © 

 

     Voici la version enregistrée par le compositeur, Carlos Marcucci, en 1930, avec au chant Roberto Díaz :

 

 

     ou encore celle d'Alberto Gómez également de 1930 :

 

 

     Ces deux vidéos sont accompagnées, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©. Elles sont reproduites ici avec son aimable autorisation).:

 

     Enfin, la version de Julio De Caro avec Orlando Verri, de 1950 :

 

 

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