Tango de 1928
Texte d’Armando Tagini - Musique de Carmelo Mutarelli.
Quelques interprétations :
Mano cruel
Fuiste la piba mimada
y sin embargo no encontraste el ideal cedió tu oído a sus palabras de pasión y abandonaste para siempre el barrio aquel.
la muchachada de la calle Pepirí,
con mano cruel ajó tu gracia y tu virtud; que hurtó al rosal el caballero que pasó. |
D'une main cruelle Tu étais la môme choyée de la rue Pepiri, rue jamais oubliée où je t’ai rencontrée ; et parce que tu étais jolie et gentille, un gars à moitié fou t’a sacrée reine par l'hommage d'un poème plutôt "m'as-tu vu".
Dans les milongas, ta grâce a su captiver, plus d'un homme a soupiré pour tes charmes, et pourtant te n’as pas trouvé l'idéal qui pût faire frémir ton cœur. Mais dans l'ombre se cachait le vil voleur
qui a terni ton charme juvénile d’une main cruelle, tu as prêté ton oreille à ses mots passionnés et tu as abandonné pour toujours ce quartier.
Aujourd'hui, je t'ai vue à la sortie d’un cabaret de luxe, et, à ton visage accablé, j’ai deviné ta profonde tristesse. Je sais que tu donnerais jusqu’à ton âme pour redevenir ce que tu étais. Tu ne le pourras pas, le printemps de ta vie s’est bel et bien enfui.
Aujourd'hui, tu n’es plus la jolie môme que choyaient les gars de la rue Pepiri, cette rue où je t’ai rencontrée et où un garçon rêveur t’a tant aimée. Il t’a trompée cet homme qui t’a offert la richesse, d’une main cruelle il a terni ta grâce et ta pureté ; tu étais la rose au parfum de jeunesse qu’a volée au rosier ce monsieur qui est passé. |
(1) C’est le type même du bacán, qui, assez riche pour entretenir une maîtresse, n’hésite pas à "souffler sa conquête au petit ouvrier célibataire moins gâté côté portefeuille" (voir Denise Anne Clavilier, in Barrio de tango - Editions du Jasmin - 2010 - page 370).
Voici la version de Florindo Sassone, avec Roberto Chanel de 1949 :
puis celle de Fulvio Salamanca, avec Jorge Garré et Armando Guerrico de 1957 :
(Vidéo avec texte et traduction en anglais par Paul Bottomer ©)