El abrojito
Tango de 1926 - Paroles de Jesús Fernández Blanco – Musique de Luis Bernstein.
Quelques enregistrements :
El abrojito
Llevo, como abrojito
prendido
dentro del corazón una pena
porque te fuiste, ingrata, del nido
ya mi vida tan
serena
condenaste así al dolor…
Nunca podré arrancar de mi pecho,
¡nunca! el abrojito punzante,
y ando, por todo el mal que
me has hecho,
con el alma agonizante,
sin fe, sin nido, ni amor…
No sé por qué te alejaste
de mí
si yo te adoré con
creciente fervor,
no sé por qué me engañabas
así,
sin demostrar desamor…
Con tu querer yo era un
hombre feliz,
y nunca pensé que tu ardiente pasión
era el puñal que me habría
de abrir
esta herida de mi corazón…
Quiero que en tu vivir errabundo,
sepas que solo y entristecido
marcho por los senderos del mundo,
con recuerdos que han prendido
como abrojos de cardal…
Pido que alguna vez tropecemos,
para saber si al fin has hallado
todo lo que inconsciente has soñado,
y quizá después podremos
volver los dos a empezar!...
Le petit chardon
Je porte, comme un petit chardon planté,
là dans mon coeur, cette peine
que m’a causé, ingrate, ton départ du foyer ;
mon existence si sereine,
tu l’as bel et bien condamnée à souffrir.
Je ne pourrai jamais arracher de mon sein
non, jamais ! ce petit chardon et ses piquants,
et, à cause de tout le mal que tu m’as fait,
je vais, l’âme à l’agonie,
sans foi, sans foyer, ni amour ...
Je ne sais pas pourquoi tu t’es éloignée de moi
moi qui t’ai adorée avec toujours plus de ferveur.
Je ne sais pas pourquoi tu me trompais ainsi,
sans montrer ton désamour ...
Par ton amour j’étais un homme heureux
et jamais je n’ai pensé que ton ardente passion
était le poignard qui devait ouvrir
cette blessure dans mon cœur…
Je veux qu’en ta vie d’errance,
tu saches que, solitaire et attristé,
je vais par les chemins du monde,
portant des souvenirs qui ont pris racine
comme chardons au champ…
Je prie qu’un jour nous nous rencontrions
pour savoir si finalement tu as trouvé
tout ce dont tu as inconsciemment rêvé,
et alors peut-être pourrons-nous
tous deux tout recommencer !...
Traduction François Benoist ©
Voici quatre versions d'El abrojito chantées par Alberto Morán, enregistrées