La maleva

 

Tango de 1922.

Paroles de Mario Alberto Pardo - Musique d'Antonio Buglione (Reyes).

 

 

 

 

Quelques enregistrements :

  • Carlos Gardel, avec les guitares de Guillermo Barbieri et José Ricardo en 1922 ;
  • Roberto Firpo, avec Ignacio Corsini en 1927 ;
  • Orquesta Típica Brodman-Alfaro, en 1929 ;
  • Francisco Canaro, en 1938 ;
  • Rodolfo Biagi, en 1939 ;
  • Aníbal Troilo, en 1942 ;
  • Miguel Caló, en 1943 ;
  • Juan D'Arienzo, en 1949 ;
  • Quinteto Pirincho, direction Francisco Canaro, en 1950 ;
  • Lorenzo Barbero, en 1950 ;
  • Héctor Varela, en 1955 ;
  • José Basso, avec Oscar Ferrari, en 1955 ;
  • Cuarteto Troilo-Grela, en 1962 ;
  • Miguel Caló, entre 1963 et 1966 ;
  • Astor Piazzolla, avec chœurs en 1967 ;
  • Ernesto Baffa - Osvaldo Berlingieri, entre 1966 et 1968 ;
  • Raúl Miguel Garello, avec Roberto Goyeneche en 1977-1978 ;
  • Orquesta Típica Sans Souci, en 2002 ;

et aussi

  • Juan de Dios Filiberto ;

et

  • José Canet, avec Nelly Omar.

 

La maleva

 

Maleva que has vuelto al nido
de tu garufa arrepentida,
ya no sos la mantenida
que deslumbraba en el Pigall;
ya no tenés más berretines
de lujo y milonga,
de vicio y placer.
Volvés a tu vida primera
y la milonguera
vuelve a ser mujer.

Tal vez algún día (1)

oyendo (2) un tango malevo
arderá en tu alma un deseo
que matará el corazón.
Vos, que siempre fuiste
la reina de los festines,
ya no querés copetines,
ni tangos ni de bandoneón.

Y ahora de nuevo en tu barrio
y por todos respetada,
viendo tu vieja encantada
con tu regeneración,
dentro de tu corazón
has de pensar que el cariño
tendió su manto de armiño
para abrigarte mejor.

 

Variantes :

(1)     mañana

(2)     al oír

La débauchée

 

Débauchée, qui es de retour au nid,

repentie de ta bamboche,

non tu n’es plus la cocotte

qui brillait au Pigall ;

tu n’as plus ces folies

de luxe et de milonga,

de vice et de plaisir.

Tu reviens à ta vie première

et la milonguera

redevient femme.

 

Il se peut qu’un jour,

en entendant un tango canaille,

brûlera dans ton âme un désir

qui pourra tuer ton coeur.

Toi, qui as toujours été

la reine des fêtes,

tu ne veux plus maintenant ni apéros,

ni tangos, ni bandonéon.

 

Maintenant de retour dans ton quartier

et respectée de tous,

en voyant ta mère ravie

de ce renouveau,

au fond de ton cœur,

tu dois penser que c’est l'affection

qui a déployé son manteau d'hermine

pour mieux te protéger.


Traduction François Benoist ©

 

     Voici la version de José Basso, avec Oscar Ferrari, de 1955 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©). 

 

 

     et celle enregistrée par Aníbal Troilo en 1942 :

 


     Il existe une version très semblable à celle-ci, que certaines sources attribuent à Astor Piazzolla. On l'écoutera ci-dessous :


>

     

     On pourra se rendre compte visuellement de la similitude entre ces deux versions en comparant ci-dessous les représentations graphiques qu'en fournit le logiciel Audacity :

 

     

     L'attribution à Piazzolla de la deuxième version est-elle faite par erreur ? Si oui, la confusion pourrait s'expliquer par le fait que Piazzolla, bandonéoniste dans l’orchestre de Troilo à cette époque (de 1940 à 1942), aux côtés de Troilo lui-même, de Juan Miguel Rodríguez (Toto), d'Eduardo Marino, et de Marcos Troilo, proposait ses arrangements à Pichuco.

 

 

     Voici enfin la version avec chœurs d'Astor Piazzolla de 1967.