Tango de 1938
Texte de Francisco Gorrindo - Musique de Juan Polito.
Interprétations de :
On trouve une traduction en anglais de La Bruja sur le site Poesía de Gotán -The Poetry of the Tango.
La bruja
Ahogando este grito que sube del pecho,
yo vuelvo a tu lado, atadas las manos,
Que ya no me importa tu risa o tu llanto,
que a fuerza 'e coraje vencí al corazón,
y que hoy como nunca mirándote cerca,
te veo realmente, así como sos.
La bruja,
La bruja,
Me vuelvo a la vida sencilla y honrada, |
La sorcière
Étouffant ce cri qui monte de ma poitrine, et atteint mes lèvres, chargé de ressentiment, si je reviens près de toi, les mains liées, c’est pour te dire que tout est fini.
Que m’importe alors ton rire ou tes pleurs, car, à force de courage, j'ai pu maîtriser mon cœur, et, à te regarder de près, maintenant plus que jamais, je te vois vraiment telle que tu es.
La sorcière, qui hier régnait sur tout mon être, aujourd'hui, le charme rompu, n’est plus qu’une femme.
tous ces caprices qui m’ont asservi sont aujourd'hui un paysage couvert d'horreur.
Je retourne vers une vie simple et honnête, je retourne vers un amour noble et loyal, et peut-être qu’un jour, mon âme guérie, par ma force d’homme, je fonderai un foyer.
Alors, peut-être, je me serai racheté, et toi, alors, qui sait si tu seras un vestige de l’hiver chargé de maux,
un reste de vie, rien qu’une faible toux ! |
Traduction François Benoist ©
Pour changer un peu des versions de D'Arienzo, très souvent entendues, voici celle chantée par Ángel Vargas avec le Trio d'Alejandro Scarpino, en 1955 :
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et celle interprétée par le compositeur lui-même, Juan Polito, 15 ans après qu'il l'eut écrit.
La Bruja semble être aussi le titre d’un autre tango, plus ancien, composé par Julian Dibasto et qui a été enregistré par la Orquesta Tanturi-Petrone (ce Tanturi est le frère, Antonio, de Ricardo). Sur l’autre face, le tango Sonsa, par la même Orquesta Tanturi-Petrone, composé par Raúl De los hoyos, paroles d’Emilio Fresedo. De ce tango Sonsa, on connaît aussi la version de Carlos Gardel et celle de De Angelis - Dante (1952).