Paroles d’Antonio Viergol - Musique de Manuel Jovés.
Quelques interprétations :
On notera d'autres versions chantées, telles que celle de Libertad Lamarque.
Loca!
Loca me llaman mis amigos,
y si es cobarde, temores.
Yo que no he pertenecido
al ambiente en que ahora estoy,
que sólo son testigos
Y al caer todos los días
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"Folle" (4) !
Mes amis m'appellent "la folle", ils ne sont témoins que de la légèreté de mes amours. "Folle"... Que savent-ils de ce que je ressens, ou quels remords se cachent au fond de moi ?
Il me faut travestir ma tristesse en gaieté et les cauchemars, les chasser de mon esprit. Je dois noyer dans le vin le chagrin qui me dévore... Quand mon cœur pleure, mes lèvres doivent rire.
Et moi, si je méprise un homme, je dois donner l’apparence de l’amour ; et faire semblant de l’admirer, quand c’est un imbécile; et s’il est lâche, faire semblant de le craindre. Moi qui n'ai pas appartenu au monde dans lequel je vis maintenant, je dois oublier ce que j'ai été et oublier aussi ce que je suis.
Mes amis me disent "la folle", ils ne sont témoins que de la légèreté de mon amour. "Folle", Que savent-ils de ce que je ressens, ou quels remords se cachent au fond de moi ?
Là-bas, très loin, très loin, où le soleil se couche chaque jour, était un foyer tranquille et dans ce foyer, des vieux. Le charme de la vie, c’était une fille, qui s'est enfuie sans leur dire où elle allait... et cette fille, c'est moi.
Aujourd'hui, la maison n'existe plus, aujourd'hui, ils ne sont plus là, les vieux aujourd'hui la fille, très loin de là, passe sa vie dans la peine. Et tous les jours, quand le soleil décline en cette terre, avec lui déclinent mes joies et mon coeur se meurt. |
(1) Paroles originales : ¿No saben lo que siento.
Variantes chantées notamment par Libertad Lamarque (écouter ci-dessous)
(2) en copa ;
(3) Y ya no existe mas la casa,
ya no existen las lois viejos
una muchacha muy lejos
sufriendo la vida pasa.
(4) Employé substantivement, le terme "Loca" peut désigner familièrement une femme aux mœurs légères, voire une prostituée.
On appréciera ci-dessous la fameuse séquence, diffusée à la télévision argentine en 1968, où D'Arienzo, bien que plus tout jeune (l'âge du siècle), fait montre d'une belle énergie, fort communicative à en juger aussi par la gestuelle des musiciens. Comme quoi si la danse est par nature très physique, la musique ne l'est pas moins !
On comprend aussi que El Rey del Compás ait su, avec le rythme qui fait sa caractéristique, ramener les danseurs sur les pistes dans les années 1935, après la vogue des tangos-canciones...
Et, pour une version chantée, la belle interprétation de Libertad Lamarque, la novia de america (la "fiancée de l'Amérique latine) :
Enfin la version d'Ernesto Franco :