Con los amigos (A mi madre)

 

     Texte du poème de Sebastián Alfredo Robles, aussi bien pour le tango-canción "A mi madre", mis en musique par Carlos Gardel et José Razzano, que pour la valse "Con los amigos".

 

     La paternité du texte, longtemps attribué à Pedro Bonifacio Palacios, revient en fait au vénézuélien Sebastián Alfredo Robles, le poème ayant été publié sous le titre “Últimos ayes de un bardo”, comme il a été montré sur le site Todotango. 

 

 

     Avant de servir de paroles à la valse Con los amigos, bien connue pour son interprétation par Ricardo Tanturi et Alberto Castillo, ce texte a été chanté dans le tango-canción A mi madre, sur la musique de Carlos Gardel et José Razzano, notamment par Carlos Gardel (enregistrements de 1930 et 1933 avec ses guitaristes Ángel Domingo Riverol, Guillermo Barbieri et José María Aguilar).

 

 

Con los amigos (A mi madre)

 

Con los amigos que el oro me produjo,

pasaba con afán las horas yo—

y de mi bolsa, el poderoso influjo,

todos gozaban de esplendente lujo…

pero mi madre, no.

 

¡Pobre madre! Yo de ella me olvidaba

cuando en brazos del vicio me dormí

un inmenso cortejo me rodeaba
yo a nadie mi afecto le faltaba…

pero a mi madre, si.

 

Hoy moribundo, en lágrimas deshecho

 

exclamo con dolor, “¡todo acabó!”

Y al ver que gime mi angustiado pecho

todos se alejan de mi pobre lecho
pero mi madre, ¡no!

 

Y cerca ya del último suspiro
todos se alejan, por mi mal de mí—

la vista en torno de mi lecho giro

en mi triste derredor a nadie miro

pero a mi madre, ¡si!

 

Hoy moribundo, en lágrimas deshecho

 

exclamo con dolor, “¡todo acabó!”

Y al ver que gime mi angustiado pecho

todos se alejan de mi pobre lecho
pero mi madre, ¡no!

Avec les amis (A ma mère)

 

Avec les amis que mon or m'a procurés,

je passais avidement les heures,

et grâce au puissant effet de ma bourse,

tous ont pu jouir d’un luxe splendide...

mais pas ma mère.

 

Pauvre mère ! Moi, je l'oubliais complètement

quand je couchais dans les bras du vice

un immense cortège m’entourait

et à personne mon affection ne manquait...

mais à ma mère, si.

 

Aujourd'hui que je me meurs, effondré dans les larmes

je m’écrie dans la douleur :"Tout es fini !"

Et à voir que ma poitrine gémit d’angoisse,

tous s’éloignent de mon pauvre lit,

mais pas ma mère !

 

Et tout près de mon dernier souffle

tous s’éloignent devant le mal qui est mien -

Je regarde tout autour de mon lit

mais à mon triste côté je ne vois personne

mais ma mère, si !

 

Aujourd'hui que je me meurs, effondré dans les larmes

je m’écrie dans la douleur :"Tout es fini !"

Et à voir que ma poitrine gémit d’angoisse,

tous s’éloignent de mon pauvre lit,

mais pas ma mère !

 

 

Traduction François Benoist ©

 

     La valse "Con los amigos" est interprétée ici par Tanturi-Castillo, dans un enregistrement de 1943. Elle est suivie de La serenata / Mi amor (voir texte et traduction sur ce siteet de Mi romance (voir texte et traduction sur ce site), enregistrées en 1941 par les mêmes et de La Pulpera de Santa Lucía (voir texte et traduction sur le site de Fabrice Hatem), mais là, Castillo ne chante t-il pas plutôt avec son propre orchestre, dirigé en l'occurrence par Emilio Balcarce, en 1945 ?

 

 

 

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