Tango de 1928 - Paroles et musique de Rodolfo Sciammarella.
Quelques interprétations :
les reprises
Llevátelo todo
Vení, hermano, debo hablarte
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Tu peux tout prendre
Par ici, mon frère, je dois te dire que j'ai au coeur une vive colère et une peine telle que par moment je ne peux reprendre mon souffle. Par ici, mon frère, ne t'étonne pas, je t’ai vu cette nuit qui bavardais avec elle, tout bas, je ne sais pas de quoi.
Parce que je l'aime fort... Tu sais combien je l'aime ... Je ne sais pas comment résister à l'horrible tentation de l’étouffer de mes bras, de te briser le cœur... Mais non ... Tu es loyal, aussi loyal que moi ...
Fais ce que tu dois, car c'est triste, très triste, entre frères, de se disputer le même amour. Tu peux tout prendre, mes vêtements, mes sous, mais elle, laisse-là parce que c'est ma femme ...
Oui, tes yeux te trahissent, et ta voix agitée, oui, je me rends compte clairement que tu l’aimes fort. Je te demande d'être un homme, de lutter avec courage et de respecter dignement l’amitié que je t’ai offerte.
Moi qui t’ai toujours confié tout ce qui était dans ma vie, les secrets les plus sacrés qu'un homme peut confier. Tu m’as aussi avoué tout ton triste passé... Si je ne t’ai jamais trahi, tu ne dois pas me trahir !
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Traduction François Benoist ©
Sur le thème de la rivalité entre frères, notons encore le tango Reconciliémonos et le tango Celos, non pas le célèbre Jalousie de Jacob Gade, mais le texte de Luis Rubistein du tango homonyme, dont la musique est due à Arturo Bernstein (voir texte et traduction).
Voici la version d'Alfredo De Angelis, avec Oscar Larroca, de 1951.
Puis la version d'Osvaldo Pugliese, avec Alberto Morán, de 1950 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer © - reproduite avec son aimable autorisation).